Saint-Malo, cité corsaire
Située aux portes de la Bretagne, la cité malouine a, de tout temps, été tournée vers la mer. Aujourd’hui encore, l’activité portuaire reste très dynamique.
Ceinte par d’impressionnants remparts, œuvre de Vauban, Saint-Malo (Ille-et-Villaine) se présente de prime abord comme un ensemble gris massif. Huit portes et trois poternes permettent de pénétrer dans la vieille ville. Celle-ci s’est développée sur le site de la presqu’île d’Alet. Détruite à 80 % à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la cité a été reconstruite à l’identique.
Son surnom de cité corsaire lui sied au regard des personnages qui y ont traversé le temps. Deux d’entre eux restent à jamais liés à Saint-Malo : les corsaires Robert Surcouf et Duguay-Trouin. Ce dernier s’est fait connaître par sa prise de Rio de Janeiro (Brésil).
Quant à Robert Surcouf, dont la statue se dresse face à la mer sur les remparts, il a terminé sa vie en tant qu’important armateur et propriétaire terrien.
D’autres Malouins ont également fait la célébrité de Saint-Malo : Jacques Cartier qui a découvert et exploré le Canada et François-René de Chateaubriand dont la tombe, sur l’îlot du grand Bé, est visible depuis les remparts. À marée basse, cet îlot, ainsi que ceux du grand Bé et du fort national, sont accessibles à pied.
À l’extérieur de la vieille ville, le port, dont la position stratégique a longtemps été source de conflits entre la Bretagne et le royaume de France, est très actif. Il a pris son envol économique suite à la découverte des Amériques et du développement des échanges commerciaux. Aujourd’hui, il s’agit du second port de commerce breton avec d’importantes exportations d’engrais, de bois, de produits alimentaires et de granit.
C’est également un point de départ vers la Grande-Bretagne, l’Irlande et les îles anglo-normandes.