6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour de ses traditionnelles portes ouvertes. Près de 6 000 personnes ont participé à l'événement.
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour de ses traditionnelles portes ouvertes. Près de 6 000 personnes ont participé à l'événement.






C'est sous un soleil généreux que se déroulent les 5 et 6 avril les traditionnelles portes ouvertes de la Brasserie de Chandres de la famille Crosnier à Sours (Eure-et-Loir), d'où sortent les désormais bien connues dans la région bières L'Eurélienne. Elles revêtent cette année un caractère particulier puisqu'elles célèbrent ses 20 ans. Un anniversaire que près de 6 000 personnes ont eu envie de partager.
Marché de producteurs
Souffler des bougies est une chose, mais ce qui attire la foule des chalands c'est avant tout le marché fermier installé dans la cour de la ferme. Cette année encore, plus de cinquante stands le composent. La plupart des producteurs fermiers présents sont des fidèles de l'événement, parfois depuis sa toute première édition en 2005.
Si la grande majorité des producteurs sont issus d'Eure-et-Loir, les chalands ont également pu se ravitailler en fromages du maître fromager Paul-Alexandre Wullus (Pas-de-Calais), en vins d'Alsace, de Touraine ou de Champagne, en whisky et autres spiritueux de la distillerie de Faronville (Loiret), en Calvados, cidres et pommeaux, en huîtres de la pointe d'Agon de la maison Monbrun (Manche) ou encore en viande de porc de la ferme Haffner (Meurthe-et-Moselle). En tout cas, tous se sont dits très satisfaits de leur week-end. Le temps estival ayant incité les visiteurs à prendre leur temps et à se laisser tenter par les promesses d'excellence de tous ces produits.
Bière prestige tannique et fruitée
De son côté, la famille Crosnier proposait trois nouveautés en cette année anniversaire. Une tartinade de carottes rehaussée d'une pointe de curry confectionnée par l'Atelier Crosnier, qui semble faire l'unanimité, un thé pétillant à la fraise et une bière prestige en édition limitée enfermée dans une bouteille d'un noir profond.
Cette enveloppe cache une bière d'un blond soutenu, de style Barley wine, vieillie quatre mois en barriques de Bourgogne. Elle possède des notes tanniques égayées par des pointes très fruitées. Une gourmandise qui titre à quelque 9,5 ° et qu'il convient de consommer avec modération. « Nous avions déjà fait une cuvée vieillie pour les dix ans de la brasserie, rembobine Vincent Crosnier. Et on nous la réclamait. C'est toujours un peu aléatoire ce type de bière car on ne maîtrise pas ce qui se passe dans la barrique, quels échanges se produisent avec le vin, le bois. Au final cela donne un goût subtil de noisette. Je suis plutôt fier du résultat, ensuite nous avons voulu faire un packaging qui allait avec ».
Autour de la bière également, les quatre ateliers de biérologie proposés au cours du week-end ont fait le plein. Animés par Caroline Piovesan, ils permettaient de tout savoir sur la bière en général mais aussi sur ses accords avec la pâtisserie ou les fromages.
Pour leur part, les étudiants du campus Natur'alim de La Saussaye qui avaient planché sur des recettes de crackers à base de drêches de la brasserie, ont proposé aux visiteurs de tester les quatre recettes : piment d'Espelette, ail, curry-gingembre et tomate séchées-origan. Plus de huit cents visiteurs se sont prêtés au jeu afin de choisir celle qui sera produite par l'Atelier Crosnier. Il semble que ce soit la version aux tomates qui ait été la préférée.
Démarche positive
« Nous avons la chance d'avoir eu le bon temps, conclut Vincent Crosnier. Les gens sont agréables, souriants, ils prennent leur temps et sont dans une démarche positive. J'ai aussi l'impression qu'il y en avait beaucoup qui découvraient en faisant visiter la brasserie. Maintenant, repartir pour vingt ans, d'accord, mais pas dans les conditions de ces cinq dernières années. Il y a eu le Covid et plein de facteurs négatifs, une météo défavorable, l'inflation, alors que nous étions en pleine restructuration… Il faut absolument que l'on trouve notre niveau d'équilibre. De l'extérieur les gens ont le sentiment que tout roule, nous avons des médailles, nous sommes présents partout, mais l'année 2024 a été exécrable, la pire pour L'Eurélienne… Mais là ça part bien, les gens sont positifs, pourvu que cela dure ».