Les Rencontres à table : un événement festif pour (re)découvrir la filière élevage
La première édition des Rencontres à table, organisée par Interbev, a eu lieu dans toute la France du 31 mai au 2 juin, dans la lignée des Rencontres Made in viande. À Houdan (Yvelines), la Ferme du Moulin y participait samedi.
La première édition des Rencontres à table, organisée par Interbev, a eu lieu dans toute la France du 31 mai au 2 juin, dans la lignée des Rencontres Made in viande. À Houdan (Yvelines), la Ferme du Moulin y participait samedi.
« Aimez la viande et ceux qui la font », voilà le slogan choisi par Interbev (l'interprofession bétail et viande) pour les Rencontres à table, le nouveau format des Rencontres Made in viande lancé cette année. Des visites ludiques de fermes, des parcours gourmands, des ateliers de découpes, des jeux et même des « speed datings » avec des professionnels de la filière ont été organisés dans toute la France du 31 mai au 2 juin. La thématique choisie était « Flexitariens et athlètes du quotidien », avec le parrainage exceptionnel de Fabien Pelous, ancien capitaine du XV de France.
À Houdan (Yvelines), samedi 1er juin, une délicieuse odeur de saucisses grillées parfume le hangar de la Ferme du Moulin, l'exploitation familiale de Pierre-Baptiste Néré qui ouvre ses portes aux visiteurs dans le cadre de l'événement. Des artisans bouchers s'affairent à préparer un déjeuner champêtre. Pendant que les enfants s'amusent à se perdre dans un labyrinthe constitué de bottes de foin, les plus grands tentent de répondre à un quiz sur la production et la consommation de viande sur le territoire des Yvelines. Une visite de la ferme est ensuite organisée pour découvrir l'élevage de 250 limousines de Pierre-Baptiste Néré, également négociant en bestiaux.
À Houdan, ces rencontres sont aussi l'occasion de revenir sur le dispositif mis en place dans les collèges des Yvelines pour favoriser la consommation de viande locale. « Ce fut une course de fond pour réussir à l'instaurer, raconte Pauline Winocour Lefèvre, vice-présidente du conseil départemental des Yvelines. Nous souhaitions favoriser les circuits courts, faire en sorte que les repas soient préparés sur place, ce qui nécessitait de restructurer des filières agricoles et de former les cuisiniers ». Le projet a démarré en 2016, aujourd'hui, six services par an avec du bœuf yvelinois sont prévus dans les cantines des collèges. « C'est peu mais nous sommes au tout début d'un mouvement qui a vocation à s'amplifier. Il a fallu travailler sur des prix compatibles avec une juste rémunération des producteurs et un tarif de restauration collective, poursuit Sophie Danlos, directrice environnement, agriculture et alimentation du Département. Nous avons encore des chantiers devant nous, par exemple nous ne savons pas aujourd'hui proposer du steak haché local aux collèges ».
Pas de quoi entamer l'optimisme de Pierre-Baptiste Néré, qui, comme tous les éleveurs présents, salue ce projet : « Je voulais déjà travailler avec les collèges quand ma première fille, aujourd'hui âgée de 23 ans, les fréquentait. Aujourd'hui, j'ai encore une collégienne à la maison, et je suis très heureux de cette avancée », déclare-t-il. « Nous avons tous en commun la volonté de valoriser la viande produite dans les Yvelines et en Île-de-France », conclut Thierry Gibilaro, directeur chez Interbev Île-de-France. C'est la fin des discours, place à la dégustation !