Les œufs de plein air de la Ferme des Parrichets vendus via le drive fermier
Producteur d’œufs de plein air à Mouroux, Stéphane Darche est l’un des exploitants agricoles impliqués dans le drive fermier qui ouvre à Melun.
Jeune agriculteur de 27 ans, Stéphane Darche a choisi de développer la production familiale d’œufs en plein air.
Conseiller de gestion dans la Marne, cet ingénieur en agriculture, diplômé de l’Isab, s’est installé en parallèle de l’exploitation de polyculture-élevage de ses parents à la Ferme des Parrichets à Mouroux.
« J’avais envie de voir autre chose même si mon métier me plaisait énormément. À force de travailler sur les projets des autres, je voulais voir les miens aboutir. De plus, la vente directe et les circuits courts sont des marchés en plein essor depuis plusieurs années », raconte l’exploitant qui a décidé de se lancer en construisant deux nouveaux bâtiments avicoles en sus de ceux construits par ses parents.
En août 2014, c’est chose faite.
Aujourd’hui, la ferme des Parrichets accueille dix mille poules pondeuses et un centre de conditionnement agréé aux normes européennes.
Chaque année, 2,7 millions d’œufs sont produits, « un minimum pour amortir un centre de conditionnement », insiste Stéphane Darche, qui en écoule 95 % en circuit court voire en vente directe.
L’agriculteur effectue chaque semaine trois tournées de livraison et couvre ainsi une bonne partie de la Seine-et-Marne, la petite couronne parisienne et Paris intramuros où il livre ses œufs frais de plein air à des revendeurs.
Depuis quelques mois, il dispose également d’une demi-case sur le Carreau des producteurs à Rungis. « Mes clients sont contents, ils n’ont pas besoin de changer de bâtiment et retrouvent des œufs de qualité qui ne cassent pas. En revanche, c’est un monde commercial différent de ce que je connaissais jusqu’alors... »
Et à compter de ce 1er avril, ses produits sont disponibles sur le drive fermier qui ouvre à Melun. « Dans cette aventure, le projet collectif m’a d’emblée attiré. L’intérêt économique existe aussi notamment pour les produits transformés pour lesquels nous sommes toujours à la recherche de nouveaux débouchés. Alors que je travaille essentiellement avec des revendeurs, avec ce nouveau mode de commercialisation, j’aurai une relation avec le client final », explique Stéphane.
Et d’ajouter : « La commercialisation me botte. On est ainsi maître de notre chiffre d’affaires, même s’il est parfois compliqué d’être sur tous les tableaux. Le risque est aussi plus élevé. »
La famille Darche a opté principalement pour des poules tétra rouges, communément appelées poules rousses, une race qui produit des œufs de gros calibre et costauds pour sortir toute l’année. Ces critères sont importants, la clientèle recherchant des coquilles solides et colorées.
Quant aux œufs de petits calibres, ils partent dans une crasserie de la Somme.
Les poules de réforme sont vendues en direct sur pied, le reste est transformé en terrines, rillettes, plats cuisinés par un traiteur implanté à Chemilly-sur-Yonne (Yonne) : La Bourbonnienne.
Et pour ceux qui souhaitent découvrir l’élevage, un magasin de vente directe, « Le chalet goût’œufs » est également ouvert sur le site de l’exploitation.