La tour Fondue, gardienne des îles et de la côte varoises
Construite sur la côte sud de la presqu’île de Giens (Var), la tour Fondue défendait le littoral et les îles.
Un cordon de sable, le double tombolo, conduit à la presqu’île de Giens (Var) depuis Hyères.
Deux voies d’accès existent, dont la route du sel (fermée l’hiver) d’où les plus chanceux pourront, d’un côté, admirer des flamants roses et, de l’autre, les champions de kite-surf.
Cette presqu’île délimite les golfes du Lion et de Gênes. Les côtes rocheuses font le tour de cette presqu’île aux multiples ports dont ceux de Niel – petit port typique - et de la Madrague.
Mais un monument marque le sud de la presqu’île, la tour Fondue qui signifie en provençal tour fendue, en ruine.
Ce site exceptionnel de défense des côtes devait répondre aux attaques qui affectaient la région, les îles d’Hyères (Porquerolles, Port-Cros et l’île du Levant) et sa rade. Aussi appelée batterie du Pradeau, la tour Fondue permettait de surveiller la passe entre Giens et l’île de Porquerolles.
Cette batterie est dotée notamment d’un casernement et d’un magasin à poudre.
Ancienne fortification, la création d’un premier fort défensif semble remonter à Richelieu. C’est à cette époque qu’aurait aussi été édifié le donjon de la citadelle de Saint-Tropez.
Le fortin initial a été remanié au XVIIe et XIXe siècle. Il n’est plus armé depuis 1885.
Un pont conduit encore au bâtiment qui reste fermé au public pour des raisons de sécurité. Il appartient au Parc national de Port-Cros depuis 1978.
La tour Fondue a été inscrite sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1989.
C’est aussi au pied de ce fort, que les navettes accueillent et déversent leurs flots de touristes durant la période estivale, principalement pour se rendre à l’ile de Porquerolles.