Fanny Béguery, de la gravure à la photographie
Photographe d’art, Fanny Béguery apprécie la réalisation de projets avec les scolaires comme dernièrement avec des élèves du collège de Perthes-en-Gâtinais.
Artiste en résidence au collège Christine-de-Pisan de Perthes-en-Gâtinais (Seine-et-Marne) tout au long de l’année scolaire 2017-2018, la photographe d’art Fanny Béguery aime le travail aux côtés des enfants ou adolescents.
Avec sa collègue Claire Tenu, elles ont travaillé avec quatre classes et leurs enseignants sur les thèmes de la forêt de Fontainebleau avec le musée des peintres de Barbizon et sur l’art rupestre en lien avec le musée de la préhistoire de Nemours.
Mis en place par la Direction régionale de l’action culturelle (Drac) Île-de-France, ce projet a abouti fin juin à une exposition du travail réalisé avec les collégiens.
Celle-ci se tenait au sein de la maison-atelier Théodore-Rousseau à Barbizon et mettait en avant photographies, dessins, photogrammes et clichés-verre, une technique utilisée par certains peintres de l’école de Barbizon.
Diplômée de l’École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg (aujourd’hui Haute école des arts du Rhin) et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Fanny Béguery explique, d’une voix douce, « porter un vif intérêt aux dessins d’enfants », qu’elle a découvert en pratiquant cet art à l’hôpital de jour de Savigny-sur-Orge avec des enfants ayant des pathologies diverses.
Graveuse sur bois et métal à la base, Fanny Béguery a souhaité ouvrir son champ d’action. Elle s’est alors tournée vers la photographie.
« Ce n’est pas la qualité de la photo que je recherche mais sa richesse », note la jeune femme toute menue.
Basée à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), elle bénéficie de la proximité d’un laboratoire professionnel et associatif en argentique, étant elle-même tireuse professionnelle en argentique.
Membre du groupe Rado, qui regroupe huit artistes aux pratiques diverses — de la sculpture à la photographie en passant par la vidéo ou le dessin — ayant envie de mener un travail en commun, cette passionnée de l’histoire de l’art a aussi participé à des ateliers « enfantillage outillé » en Corrèze sur la représentation technique des objets.
Elle explique : « Ces projets de groupe font partie de mon métier pour un rapport à l’art différent, une mentalité qui se développe. De plus, les artistes ont des demandes de la part des institutions pour aller vers d’autres publics ».