Conseil élevage lait en recherche de renouvellement
En assemblée générale le 18 juin à Droué, le Conseil élevage lait 41, présidé par Hubert Marseault, a précisé être à la recherche de nouveaux membres pour son conseil d’administration.
En assemblée générale le 18 juin à Droué, le Conseil élevage lait 41, présidé par Hubert Marseault, a précisé être à la recherche de nouveaux membres pour son conseil d’administration.
Une cinquantaine de personnes était présente pour l’assemblée générale du Conseil élevage lait de Loir-et-Cher qui a eu lieu mardi 18 juin à Droué, sous la présidence d’Hubert Marseault. L’occasion pour le syndicat d’évoquer une perte d’adhérents de 22 élevages bovins lait durant l’année 2023. « Cette baisse s’explique en grande partie par des départs en retraite ainsi que des arrêts d’activité sans reprise derrière », regrette Hubert Marseault.
30 élevages sont adhérents au niveau de la filière caprine, et 84 en élevage bovin lait.
Des élevages en diminution
L’année 2023 a vu la mise en place de nouvelles journées techniques du Conseil élevage lait pour ses adhérents, dont une consacrée à la robotisation, et une matinée éleveurs Génisses laitières. « Nous allons renouveler ces matinées et journées, car elles ont été appréciées par les participants », a précisé Didier Leroy, directeur adjoint du Conseil élevage lait de Loir-et-Cher.
Parmi les élevages adhérents, les troupeaux de plus de 100 vaches ont tendance à augmenter. Ils ont atteint le nombre de 18 en 2023. « Nous avons perdu 1 200 vaches laitières par rapport à l’année précédente avec un accroissement des élevages. Nous avons 34 élevages dotés d’un robot de traite. Nous sommes le département le plus robotisé de France », a assuré Didier Leroy.
Au niveau caprin, le Conseil élevage lait compte 5 troupeaux de plus de 300 chèvres et une moyenne de 203 chèvres par élevage. « Nous sommes un département très fromager », a rappelé le directeur adjoint.
Après une présentation des chiffres clés et du rapport d’activité, Hubert Marseault a présenté les comptes avec un déficit en 2023 de 66 370 euros. Ce résultat d’exploitation n’est pas lié à des problèmes structurels, mais s’explique par un ajustement de la convention entre le Conseil élevage lait et la chambre d'Agriculture n’ayant pas abouti avant la clôture des comptes. « Nous avions entrepris un travail avec l’ancienne direction de la chambre d’Agriculture sur la prise en charge des factures en direct concernant le contrôle de performance. Mais avec la réorganisation de la Chambre, nous n’avons pas pu finaliser ce travail avant la clôture des comptes, ce qui explique ce résultat. Nous allons réadapter notre convention dès cet été », a rassuré Hubert Marseault.
« Qui va défendre notre profession ? »
Les comptes ont été approuvés à l’unanimité par les participants.
L’assemblée générale du Conseil élevage lait a permis de renouveler les membres du bureau sortants. « Des éleveurs ont pris leur retraite ou ont quitté la profession et nous avons besoin de les remplacer », a affirmé le président. Malgré les appels du pied, seulement une personne s’est proposée candidate alors qu’idéalement, il en aurait fallu au moins trois. « Qui va défendre notre profession demain ? On a besoin de renouvellement, le Conseil élevage lait ne pourra pas continuer à exister si personne ne s’engage », a regretté Sylvie Perron, éleveuse à Sainte-Anne.
Un bon partenariat
Par la suite, Marine Duru, conseillère élevage à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, a fait un point sur la situation des élevages laitiers du département. En dix ans, il y a eu une évolution de 34 % en kg de lait pour les vaches de race prim’holstein et 73 % de hausse pour les normandes. Pour l’alimentation, le coût alimentaire hors fourrages était cette année à 98 euros par tonne de lait avec une hausse en six ans de 53 % correspondant à 34 euros par tonne de lait.
La matinée s’est terminée avec quelques mots du président de la chambre d’Agriculture, Arnaud Bessé : « Nous allons remettre à plat la convention qui unit la Chambre et le Conseil élevage lait. Notre partenariat fonctionne bien et les résultats des élevages sont bons. Nous aurons besoin de vous, éleveurs, car nous souhaitons savoir ce dont vous avez besoin pour vous apporter le meilleur accompagnement possible ».