Alexandra Laurent-Claus et ses savons au lait d'ânesse
Alexandra Laurent-Claus est une jeune éleveuse qui fabrique des produits cosmétiques à base de lait d'ânesse. Dynamique et réactive, elle explique ses nouvelles stratégies pour faire face à la crise sanitaire.
Alexandra Laurent-Claus s’est installée en 2010 à Oussoy-en-Gâtinais. À ce jour, elle élève une trentaine d’ânes afin de fabriquer des produits cosmétiques à base de lait d’ânesse.
Après s’être consacrée à l’élevage, elle a investi en 2019 dans sa propre savonnerie baptisée Lédanès, afin de prendre elle-même en main toute la chaîne de production qui, jusqu’alors, était sous-traitée.
« Les mesures de confinement du printemps 2020 ont fortement impacté ma commercialisation. L’annulation des marchés et des événements agricoles auxquels j'avais l'habitude de participer ont tout simplement empêché mes ventes », déplore la jeune éleveuse.
Mais loin de se laisser abattre, Alexandra a su rebondir afin de développer d’autres circuits de distribution : « Je passe par la grande distribution, qui développe de plus en plus la vente de produits locaux, les commerces locaux et Internet ».
La jeune entrepreneuse possède déjà son propre site web.
Avec le recul, cette expérience a permis à la jeune femme d’identifier de nouveaux axes de développement et de commercialisation pour son activité. Cela lui a également permis de tirer un bilan quant à la rentabilité des différents circuits de distribution.
Bien que de nouvelles portes se soient ouvertes à elle, Alexandra reste inquiète à la suite des mesures sanitaires récemment annoncées.
« Les marchés de Noël sont annulés successivement. Or, cette période de l’année correspond à une époque importante pour tous les commerçants.
À l’avenir, Alexandra souhaite s’organiser différemment.
Elle compte sur les marchés locaux pour se faire connaître et entretenir le lien avec ses clients et sur les réseaux de distribution alternatifs pour élargir sa zone de chalandise.
« Se diversifier commercialement est très important, la crise sanitaire due à la Covid-19 nous le démontre depuis bientôt huit mois, cela nous permet de sortir de notre zone de confort et d’explorer d’autres horizons », conclut la jeune femme.