Visite d’un atelier ovin bio
La journée départementale ovine s’est déroulée le 24 octobre chez Émile Hardillier, à Saint-Léonard-en-Beauce.
Une vingtaine de personnes, techniciens, éleveurs et porteurs de projets, a participé à la journée départementale ovine le 24 octobre sur l’exploitation d’Émile Hardillier à Saint-Léonard-en-Beauce.
Les participants ont été accueillis par l’agriculteur, qui leur a fait visiter son exploitation en polyculture élevage bio (ovins, céréales et légumes).
Installé depuis tout pile un an, ce jeune éleveur a repris l’exploitation familiale de 78 ha de SAU, conservant le même système que son père avec rachat du matériel existant.
« En 1988, la seule activité de la ferme était la culture de céréales et de légumes bio, raconte Émile Hardillier. Mon père a décidé de diversifier son activité en ouvrant une bergerie avec 50 brebis de race île-de-France il y a maintenant dix ans. Aujourd’hui, la ferme compte 100 brebis et 4 béliers ».
Au niveau de la commercialisation, 70 % des ventes se font par le biais de la coopérative ABS (Agneau Berry Sologne), et le reste est vendu en direct (Amap et particuliers) sur la période d’avril à juin, via le GIE des éleveurs bio de Loir-et-Cher.
« Le prix du groupement est bon, environ 7,65 euros / kg, a-t-il précisé. Pour la vente directe au GIE, il n’y a pas une grosse différence. C’est environ 7,82 euros / kg, avec un prix de vente affiché à 15,50 euros / kg pour les caissettes de 8 kg ».
Les conseillers de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher ont fait remarquer que « les agriculteurs qui font de la vente directe mettent bien souvent des prix trop bas, comparé à la valeur du produit, qui ne compensent pas forcément la logistique ».
Son système actuel est autonome, de par l’élevage, par les prairies et le pâturage, et l’apport de matière organique aux sols se fait par le compost. Il cherche à conserver cela, tout en gagnant du temps sur la partie élevage avec l’installation de parcs mobiles extérieurs, avec des filets électriques. « L’idée est de moins rentrer les brebis en bergerie entre le printemps et l’automne pour gagner du temps ».
À l’horizons 2020, l’éleveur projette le montage d’un tunnel pour stocker le fourrage, l’installation d’un couloir de contention pour faciliter les manipulations, et le rachat de deux béliers île-de-France pour « conserver la race sur la ferme ».
Doriane Mantez