Valentin Porte : champion du monde tout simplement
Arrière droit de l’équipe de France de handball championne du monde, Valentin Porte a commencé a jouer à Toury, puis à Mainvilliers (Eure-et-Loir), avant de faire la carrière qu’on lui connaît à Toulouse et avec les Experts.
Valentin Porte, dit Tintin, est un garçon singulier. Né à Versailles (Yvelines) en 1990, il se retrouve à l’âge de cinq ans à Toury (Eure-et-Loir) où son père a trouvé un poste au sein de la sucrerie.
Pour rester avec ses copains le mercredi, une alternative s’offre à lui : soit intégrer le club de foot, soit le club de hand. Il choisit de jouer au ballon avec la main... « Et ça m’a tout de suite plu », pointe-t-il.
Quand dix ans plus tard, l’opportunité de s’inscrire au concours d’entrée du Pôle espoir de Chartres se présente, il n’hésite pas : « J’avais envie de faire plus de sport, l’option sport études, c’était parfait. Mais quand je suis arrivé là-bas, j’étais en-dessous des autres, loin d’être le meilleur, il a fallu que je travaille... »
Et c’est ce qu’il a fait, remettant sans cesse l’ouvrage sur le métier. Il s’est construit un physique — un mètre quatre-vingt-dix pour quatre-vingt-seize kilos aujourd’hui — et s’est forgé un mental. Ce qui lui a permis en 2008 de quitter le Mainvilliers-Chartres HB, qui évoluait à l’époque en National 1, pour le club professionnel de Toulouse (LNH)...
À partir de là, il ne lui faut pas attendre bien longtemps pour être appelé par le sélectionneur de l’équipe de France, Claude Onesta. Comme remplaçant de l’indéboulonnable Luc Abalo au poste d’ailier droit aux championnats du monde en Espagne en 2013 d’abord, puis comme titulaire au poste d’arrière droit lors des championnats d’Europe de 2014 au Danemark et du monde au Qatar en 2015.
Et non seulement Valentin Porte est devenu, lors de ces deux dernières compétitions, l’un des piliers des Experts, mais il s’est également payé le luxe d’afficher la meilleure moyenne de but par match de l’équipe...
« Tout joueur de hand a envie de jouer avec l’équipe de France, c’est une grande fierté. Mais gagner avec eux, c’est vraiment quelque chose de formidable », reconnaît-il.
Et tout ça en gardant la tête bien posée sur les épaules et des chevilles de taille normale, tout ça sans jamais oublier non plus d’où il vient.
D’ailleurs, sur son maillot, c’est bien le numéro vingt-huit qu’il porte, Valentin. Le handballeur revient aussi très régulièrement en Eure-et-Loir, et particulièrement à Toury, pour y retrouver ses potes de toujours et aller à la rencontre des autres.
Et quand on lui demande s’il reviendrait jouer à Chartres : « Peut-être dans huit ou neuf ans, s’ils sont toujours en LNH... », sourit-il.