Les adhérents de la cave coopérative de Oisly récoltent le raisin depuis le 28 août. Un tiers de la production a été rentré.
« En raison du réchauffement climatique, les vendanges sont de plus en plus précoces », déclare Simon Daolio, œnologue et assistant de direction de la cave coopérative de Oisly. La récolte du raisin a démarré le 28 août dernier. Trente ans auparavant, rien ne débutait avant la mi-septembre. Pour les cépages tardifs, les travaux s’achèveront dans environ deux semaines. « Au printemps, nous espérions des rendements exceptionnels, indique le technicien. Lors du confinement, les travaux de la vigne ont été compliqués car nous avons manqué de main-d’œuvre. Puis nous avons connu un été sec. Le stress hydrique de la vigne a stoppé la maturation du raisin. En août, les vignes ont souffert de la pluie et les traitements ont été difficiles ». En 2019, la cave de Oisly avait enregistré les rendements suivants : 100 hl/ha en vins de France, 80 hl/ha en vins sous indication géographique protégée et de 45 à 60 hl/ha en appellation d’origine protégée. Cette année, les résultats devraient être inférieurs. « Toutefois, nous avons évité le gel de printemps », se réjouit Simon Daolio. À l’heure où nous écrivions ces lignes, un tiers du raisin avait été rentré.
Une faible acidité
Le technicien soulève une autre question : « La crise sanitaire a provoqué un ralentissement de la consommation et des exportations. D’où une augmentation des stocks, soulevant la problématique de la place en cuverie pour accueillir la nouvelle vendange ».
Si, sur le plan qualitatif, notre interlocuteur s’attend à « un bon résultat », le taux d’alcool probable devrait être de 11 ° au lieu de 12 °. En outre, l’acidité devrait être faible. « Or celle-ci favorise l’expression de l’arôme et la conservation sans intrant », précise Simon Daolio. Toutefois, une harmonisation s’opérera tout au long des vendanges, si la météo se montre favorable pour la récolte à venir.
J.O.
REPÈRES
La cave de Oisly compte 9 adhérents, auxquels s’ajoute la société civile d’exploitation agricole (SCEA) Grand-Serre, chargée du foncier. Sur 233 ha de vignes, 110 ha sont gérés par la SCEA et le reste appartient aux adhérents. L’établissement produit des vins blancs, rosés et rouges pour un total d\'environ 17 000 hl. Depuis le début de l’année, la cave fait partie de l’Union agricole du Pays de Loire. Ce groupe coopératif, présidé par Michel Legeay et dont le siège se trouve à Thouarcé (Maine-et-Loire), se compose de la Coopérative agricole du Pays de Loire (céréales) et de Loire Propriétés (viticulture et distillerie).