Manifestation Lait
Une journée « sans Président »!
Les éleveurs laitiers Loiretains se sont retrouvés vendredi 6 décembre pour manifester contre l’irrespect des laiteries, notamment Lactalis envers les producteurs.
Suite au conseil national du 28 novembre, la FNPL a décidé d’une manifestation nationale déclinée ensuite dans les départements. Malgré les actions de la FNPL (appel à la médiation, prix objectif calculé et diffusé en région,…) des entreprises cherchent à imposer un prix politique, notamment Lactalis, et les autres entreprises suivent ensuite derrière. Les producteurs font face à une importante hausse de leurs charges. Le prix du lait 2013 n’est pas suffisant et par conséquent le prix 2014, non plus ! La baisse des revenus n’est plus supportable pour l’ensemble de la profession.
Le FDSEA et les JA du Loiret ont donc répondu à cet appel à mobilisation national. L’action s’est déroulée le vendredi 6 décembre emmenée par Bruno Verkest, président de la section lait et Jean Daudin président de la FDSEA ainsi que Valentin Baudoin, responsable du groupe lait des JA du Loiret.
Selon Bruno Verkest, « le prix du lait 2013 n’est vraiment pas à la hauteur des espérances des laitiers, il devrait atteindre au moins 345 à 350€/ 1000 litres alors qu’aujourd’hui il est autour de 330 à 340€/1000 litres et qu’en Allemagne il est au minimum de 360 à 370 €/1000 litres. La filière laitière française mérite mieux. Le prix du litre de lait ne s’impose pas mais il se calcule et se discute avec les représentants des producteurs dans le cadre des contrats signés. »
Des rayons vides !
En début de semaine, une lettre est parvenue à l’ensemble des GMS du Loiret leur demandant de retirer des linéaires l’ensemble des produits Lactalis. L’action s’est déroulée ensuite vendredi 6 décembre dans les communes de Gien et de Montargis où les grandes enseignes ont été passées en revue afin de vérifier si les produits ont bien été retirés des rayons.
Ce vendredi, la FDSEA et les JA du Loiret souhaitaient faire entendre leur message et comme le souligne Bruno Verkest, « les marques, vitrines des grands groupes, sont leur point sensible, elles permettent de faire pression directement sur eux ». Les produits Lactalis comme Président, Lactel, Bridel, ou encore Rondelé (etc.) restaient nombreux au sein des rayons de Leclerc, Auchan, Carrefour, Casino ou encore Super U.
La discussion avec les directeurs de chaque magasin a permis de faire comprendre notre message et les syndicats ont été bien reçus. La distribution de tracts et le collage d’affiche au niveau des rayons vides ont permis d’informer les consommateurs. Les caddies remplis de produits Lactalis sont ensuite repartis en chambre froide, les enseignes s’engageant à laisser nos affiches pour la journée.
Une reprise du dialogue indispensable
Les syndicats attendent donc une réaction de Lactalis afin que les relations soient plus équilibrées entre les livreurs et les acheteurs au travers de la contractualisation. Le dialogue doit reprendre entre les organisations de producteurs et les entreprises. Si notre message n’est pas entendu les producteurs devront taper directement à la porte de Lactalis pour qu’enfin le prix du lait cesse de contribuer, avec les charges, à la diminution du revenu.