Une ambassadrice #agridemain fête la moisson avec ses voisins
Le mouvement #agridemain a organisé en France du 20 au 28 août, ses premières Fêtes de la moisson. Marie-Laure Cuisset a donc ouvert ses portes à ses voisins le 26 août, à Saint-Ange-et-Torçay (Eure-et-Loir).
« Je reste convaincue que si ce n’est pas nous qui parlons de notre métier, c’est mal fait », estime Marie-Laure Cuisset. Alors, quand le mouvement #agridemain a eu l’idée d’organiser, du 20 au 28 août, sur tout le territoire, des Fêtes de la moisson sur le modèle de celle des voisins, l’agricultrice a décidé d’en être l’une des ambassadrices.
Même si les résultats catastrophiques de la dernière récolte n’engageaient pas à faire la fête, elle a invité ses voisins chez elle, à Saint-Ange-et-Torçay, le 26 août.
« La récolte a été mauvaise, c’est une réalité, mais c’est aussi l’occasion d’en parler », explique-t-elle. De fait, avec un échantillon de sa récolte de blé, elle a pu faire toucher du doigt à ses invités les problèmes de cette moisson : des grains tout petits, des épis peu remplis, voire vides.
Au final, une chute de rendement de 30 à 70 % selon les cultures, dans un secteur où il est difficile de faire autre chose que du blé, de l’orge ou du colza.
« Espérons que des solutions se mettent en place. En attendant, on nous propose de reporter nos charges de cette année, mais nous n’allons pas pouvoir en payer deux d’un coup l’année prochaine... Ce qu’il nous faudrait, ce sont des prêts à taux zéro... et des prix », relève la jeune femme.
Au fil de la soirée, une cinquantaine de personnes a convergé vers cette fête de fin de moisson un peu spéciale. Il y avait là de vrais voisins venus découvrir le monde agricole, des collègues bien sûr, mais aussi des représentants des partenaires de l’exploitation — concession, banque, coopérative — et du territoire. Tous on partagé ce que chacun avait apporté et le porc grillé sur le babecue des hôtes.
« C’est une coutume de faire une fête à la fin de la moisson, mais l’idée c’est de communiquer et j’aime parler avec les gens », conclut-elle.