Abattoirs
Un rapport européen critique la situation sanitaire des abattoirs français de volailles
La France est épinglée par Bruxelles pour plusieurs manquements « et graves non conformités » aux règles du contrôle vétérinaire et du respect du bien-être animal dans les abattoirs de volailles.
Un rapport de l’Office alimentaire et vétérinaire (OAV) européen, qui a conduit une mission en juin 2013, vient d’être diffusé sur le site de la commission européenne. Il relève que « des inspections ante mortem et post mortem dans les abattoirs de volailles s'écartent considérablement des exigences établies par le règlement ». Il souligne que ces inspections sont faites « au niveau de l'abattoir par le personnel de l'exploitant et non par un vétérinaire officiel comme le prévoit la législation ». L'OAV note également que « dans aucun des abattoirs visités » le personnel vétérinaire n'est resté sur place pendant toute la durée de l'abattage comme l'exige la règle et dans certains sites, il n'était « sur place qu'une fois par semaine ». Par ailleurs et malgré les formations dispensées par les abattoirs, « l'équipe a constaté une connaissance insuffisante des principales exigences » de l'UE. Selon l’AFP, Bruxelles a sommé le 23 janvier la France de se conformer à ses recommandations « dans les deux mois », ainsi que la Belgique, Chypre, la Grèce, la Slovénie et la Finlande, sous peine d'être renvoyées devant la Cour de Justice européenne. « Oui, nos effectifs sont inférieurs aux normes européennes, qu'on considère trop élevées », répond le Directeur général de l'alimentation (DGAL) du ministère de l’agriculture, interrogé par l'AFP. « On assume. L'abattoir est prioritaire et nos effectifs correspondent aux besoins : on a plus de mille personnes dans nos 250 abattoirs » fait-il valoir.