Circuit court
Un Marché alimentaire pour que le local pénètre le collectif
Le Marché alimentaire porté par le Département d'Eure-et-Loir, en partenariat avec la Région et la chambre d'Agriculture, a été lancé à la rentrée. Une soixantaine d'établissements pourront ainsi avoir accès à des produits locaux.
Le Marché alimentaire porté par le Département d'Eure-et-Loir, en partenariat avec la Région et la chambre d'Agriculture, a été lancé à la rentrée. Une soixantaine d'établissements pourront ainsi avoir accès à des produits locaux.
Cette fois c'est fait. Après mûres réflexions et deux années de travail en partenariat avec la Région et la chambre d'Agriculture, le conseil départemental d'Eure-et-Loir a lancé à la rentrée son premier Marché alimentaire pour la restauration collective. Une démarche pionnière dans l'Hexagone. Ainsi, 38 collèges, 14 lycées et le CDEF (Centre départemental de l'enfance et de la famille) de Champhol vont pouvoir s'approvisionner plus facilement auprès de producteurs locaux.
Insuffler une dynamique
Pour les aider dans cette démarche, dénommée Repas (Réseau eurélien pour une alimentation saine), les trois partenaires ont mis sur pied un groupement qui rassemble les partenaires, les chefs et les gestionnaires de la restauration scolaire et les producteurs. Il s'agira à travers lui d'insuffler une dynamique, de conforter la structuration de la filière, de convaincre du bien fondé de la démarche et de créer du lien entre les acteurs.
Vingt-six producteurs du département se sont engagés à pouvoir fournir ce marché, rejoints par des collègues des départements d'Indre-et-Loire, de la Sarthe et du Maine-et-Loire. Pour ne pas dérouter les acheteurs et aussi proposer les produits que l'on ne trouve pas en Eure-et-Loir, des grossistes font également partie de la liste des fournisseurs.
« Mais un marché alimentaire autour de produits locaux sans logistique, ça ne fonctionnera pas, pointe la vice-présidente du Département, Christelle Minard, en présentant le dispositif à la presse le 25 septembre à Chartres, aux côtés d'Anne Bracco, vice-présidente en charge de l'Éducation, et d'Estelle Cochard, conseillère régionale chargée de l'Alimentation. Or nous avons une plateforme logistique, la Scic Sur le champ !, elle sera indispensable », estime-t-elle.
« Ce nouveau marché est positif, cela va dans le sens de l'histoire, relève Estelle Cochard. Nous avons une responsabilité envers les agriculteurs. Il faut les aider à travailler même s'il y a encore des réglages à faire. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la loi Egalim. Il faut accompagner les gestionnaires et les chefs à aller vers les produits locaux si on veut aller plus loin ».
Pas d'impact
Enfin, selon Anne Bracco, ce changement de marché alimentaire n'aura pas d'impact sur les prix des repas dans les cantines — 4,20 euros au collège et 4,50 euros au lycée. « Une enveloppe dédiée a été fixée. Les gestionnaires organisent ensuite leurs achats en fonction de ce budget », explique-t-elle.
Tout est donc aujourd'hui en place pour que les élèves bénéficient d'une alimentation saine et durable…