Municipales
Un investissement de 7.360.000 € à La Ferté-Saint-Aubin
La communauté de communes réalise un complexe aquatique. L’alimentation énergétique de l’équipement proviendra d’un méthaniseur.
Née en 2006, la communauté de communes du canton de La Ferté-Saint-Aubin regroupe six communes (Ardon, La Ferté-Saint-Aubin, Ligny-le-Ribault, Marcilly-en-Villette, Ménestreau-en-Villette et Sennely) pour une population de 13.600 habitants. Outre le développement économique et l’aménagement de l’espace, qui sont deux compétences obligatoires, l’entité intercommunale prend en charge les équipements d’intérêt communautaire : c’est le cas du complexe aquatique du Cosson.
L’équipement, en cours de construction et dont la fin des travaux est prévue pour le mois de juin, se situe sur le territoire de la commune de La Ferté-Saint-Aubin, à l’endroit d’une ancienne piscine découverte. Montant de l’investissement : 7.360.000 €. Subventions : 1.000.000 € du syndicat de Pays Sologne Val Sud et 660.000 € du Conseil général. Autofinancement : 1.100.000 €. Emprunt : 4.600.000 €.
Un opérateur privé
L’équipement fonctionnera en régie directe et non en délégation. Xavier Deschamps, président de la communauté de communes, explique pourquoi : « On voulait s’adapter aux besoins du territoire. Or un délégataire est souvent là pour faire des recettes et moins pour répondre aux besoins de la population. »
L’énergie du futur complexe sera fournie par un méthaniseur. L’investissement, d’un coût de sept millions d’euros, est pris en charge par un opérateur privé : Sologne Biogaz. Une manière, selon Xavier Deschamps, de valoriser « le crottin de cheval généré par les manèges du secteur et les déchets verts ». « Quant à ce qui sort, cela peut servir d’engrais pour les agriculteurs. »
L’élu local poursuit : « On a été mis en contact avec un investisseur qui avait des liens avec le territoire. » En l’occurrence, il s’agissait du groupe Fulton, par ailleurs propriétaire du Golf de Sologne. Ce spécialiste des méthaniseurs prévoit de construire cinq ou six installations en Île-de-France. « Recourir à du biogaz nous permet de nous déconnecter de l’énergie fossile : nous sommes moins soumis aux aléas mondiaux. Le prix d’origine de l’énergie est le même mais, à l’avenir, celui-ci devrait nous être favorable étant donné l’évolution du prix du gaz dans le passé. »
Une CVAE de 900.000 € par an
Récemment, une troisième zone d’activité a été mise en service à La Ferté-Saint-Aubin. Située à la Chavannerie, celle-ci s’étend sur huit hectares. Un investissement de 500.000 €. « La démarche consiste à accueillir des entreprises nous permettant de développer le territoire » déclare Xavier Deschamps. À l’échelle de la communauté de communes, le taux de chômage est inférieur de près de trois points à la moyenne départementale. « On a un tissu économique varié » justifie notre interlocuteur. « On a des locomotives comme Thales qui fonctionnent bien. »
L’ensemble de ce tissu économique génère une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises de 900.000 € par an. Pour 2014, le budget de fonctionnement de l’établissement public de coopération intercommunal s’élève à 2.350.000 €. Précisons que celui-ci englobe les six premiers mois d’exploitation du futur complexe aquatique.
En chiffres
- Méthaniseur. Intrants : fumiers équins : 10.500 t/an. Déchets verts : 500 t/an. Production énergétique annuelle : électrique : 4.000.000 KWh. Thermique valorisable et exportable : 3.000.000 KWh.
- Complexe aquatique. Celui-ci doit ouvrir à la fin du mois de juin. Les coûts de fonctionnement sont estimés, sur une année complète d'activité (2015), à 400.000 € (hors frais de personnel), dont 150.000 € pour la fourniture d'énergie et 85.000 € pour la fourniture d'eau et de produits de traitement. En ce qui concerne le personnel, la structure, gérée en régie directe par la communauté de communes, comptera environ 14 agents en équivalents pleins-temps, y compris les saisonniers.
- Entreprises et emplois. D’après l’INSEE, il y a 586 entreprises sur le canton pour 4.051 emplois (chiffres 2010). Sur les années 2009 et 2010, le taux de chômage était de 7,7 %.