Un dimanche JA Loiret, fermier et masqué
Dans le cadre d’Un Dimanche à la campagne, les Jeunes agriculteurs du Loiret ont animé le quai de la Loire dimanche dernier à Orléans.
Malgré le contexte sanitaire, l’Association des jeunes pour les initiatives rurales (Ajir) a pu organiser la 28e édition de son événement phare Un Dimanche à la campagne, le 23 août sur le quai du Châtelet à Orléans. Ce marché « amélioré », qui propose également une mini-ferme et diverses animations, a su, une fois de plus, séduire petits et grands venant majoritairement de l’Orléanais.
Vers 11 heures du matin, une vingtaine d’élus du département et représentants agricoles se sont regroupés sur le quai pour l’inauguration officielle. L’occasion de faire la traditionnelle tournée des stands pour aller à la rencontre des producteurs et éleveurs mais aussi des organismes agricoles pour prendre le pouls de l'agriculture loirétaine.
Le président Charles Perdereau a ouvert les discours en détaillant le thème choisi pour cette édition 2020, l’irrigation : « Après une troisième année de sécheresse, avec des rendements catastrophiques dans certains secteurs, il est important d’ouvrir le dialogue et d’expliquer pourquoi nous arrosons, nos besoins en eau, nos problématiques et les atouts de l’irrigation », a-t-il annoncé.
Il a rappelé que c’est le seul des trois événements JA Loiret à être maintenu dans ce contexte très particulier : « Nous sommes très contents de pouvoir organiser le DAC (Un Dimanche à la campagne, NDLR). C’est une belle occasion d’aller à la rencontre des consommateurs, de leur montrer ce que l’on fait ».
Les élus de la ville d’Orléans et de la métropole ont salué cette « belle initiative » et assuré être attentifs à la cause agricole : « Notre responsabilité est de faire vivre la charte agricole pour qu’au-delà des discours nous soyons sur des engagements concrets ».
Comme à son habitude, le sénateur Jean-Pierre Sueur s’est montré solidaire, et a assuré « comprendre les inquiétudes des agriculteurs ». Il a insisté sur le fait que le rôle des parlementaires « est de faire entendre là-haut ce qui se passe sur le terrain ». Puis il a poursuivi : « Aujourd’hui, je vois un vrai message d’espoir dans le dynamisme des JA 45 ».
En rapport avec le thème de l’irrigation, Christophe Huss, responsable du service urbanisme à la DDT du Loiret, s'est exprimé : « C’est important, dans le contexte actuel, de montrer ce noble métier d’agriculteur qui vise à nourrir la société et de rappeler que sans eau il n’y a pas de production possible. L’agriculture a besoin d’eau, c’est la vie, et celle-ci reste un bien commun ».
Patrick Langlois, président de la FNSEA 45, a profité de ce rassemblement pour interpeller les politiques en leur résumant la situation actuelle :« Les agriculteurs ont le moral dans les chaussettes ! Il y a de vrais problèmes de perspectives d’avenir… Attention de ne pas engager le monde agricole dans un mur. Aujourd’hui ils ont besoin de plus de solutions. Et je ne suis pas sûr qu’en enlevant les néonicotinoïdes dans la betterave on va sauver la filière, bien au contraire ».
La clôture des discours est revenue au président de la Chambre, Jean-Marie Fortin, qui a insisté sur la nécessité d’organiser des événements comme celui-là : « C’est très important de créer du lien entre le monde agricole et les urbains. On a l’impression que tout le monde regarde ailleurs. Or, il faut prendre conscience que chacun a quelque chose à faire pour protéger son agriculture. On a le libre choix de ce que l’on consomme ! Les terres agricoles brûlent, c’est vraiment une réalité ! ».
Le rendez-vous a été donné pour l'année prochaine. Ce sera dimanche 22 août 2021, toujours sur le quai du Châtelet à Orléans.