Agroalimentaire
Un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros pour l'industrie agroalimentaire régionale
L'Ariac a tenu son assemblée générale. Les acteurs régionaux de l'agroalimentaire veulent conquérir de nouveaux marchés.
Quatre cents entreprises, un chiffre d'affaires de 4,5 milliards d'euros et 12.000 salariés : c'est le poids de l'industrie agroalimentaire régionale. Comptant quatre-vingt-cinq adhérents représentant huit mille emplois, l'Association régionale des Industries alimentaires du Centre (Ariac) tenait son assemblée générale le jeudi 20 février à Orléans.
« La région Centre occupe le deuxième rang national pour la production agricole mais le dixième concernant la transformation » analysa Manuel Machado, directeur d'Antartic et président de l'Ariac. « Nous sommes une région de passage : il y a bien des sucreries pour les betteraves mais les céréales ont une tradition d'exportations. Et il y a peu de transformation locale du lait. »
Quid de la conjoncture ? Manuel Machado fit état d'une situation « difficile » pour la viande : en 2013, au niveau national, la consommation de boeuf a baissé de 5 %. « S'y est ajoutée la hausse du coût des matières premières. Or celle-ci n'a pas été répercutée. » Toutefois, le regard régional du dirigeant se voulut plus nuancé : « Nous disposons d'une industrie agroalimentaire diversifiée et celle-ci compte des fleurons. Même si elles connaissent des difficultés, ces entreprises restent compétitives : les investissements se maintiennent. »
De 10 à 15 % du chiffre d'affaires
Parmi les échéances qui se profilent, citons la nouvelle PAC et la fin des quotas pour le lait et le sucre, respectivement en 2015 et 2017. « Nous allons vers un système moins régulé » déclara le président de l'Ariac. « L'industrie agroalimentaire dépend de l'agriculture. Or je ne suis pas certain que tout le monde soit prêt. Le sucre l'est. »
« Il existe des pays qui ont industrialisé leur production agricole : il faut moderniser la nôtre afin de réduire les coûts de production. » Manuel Machado ne cacha pas les enjeux : « Est-ce que demain on veut encore avoir une production agricole en France ? Mais être lucide sur les difficultés n'empêche pas d'avancer ! »
Selon le président de l'association, « il faut chercher de nouveaux marchés ». Les exportations ne représentent que 10 à 15 % du chiffre d'affaires de l'industrie agroalimentaire régionale. « Il existe des entreprises conséquentes qui n'exportant pas ! » Pour combler cette lacune, en 2013, l'Ariac a lancé un club export. Douze entreprises en font partie. Des PME essentiellement. Des entités pour lesquelles prospecter au-delà des frontières suscite quelques craintes. Le club export vise à mettre en relation les uns avec les autres, à échanger sur de bonnes pratiques et à terme, pourquoi pas, à prospecter ensemble.