Cultures spécialisées
Un accompagnement à l'innovation progressive avec Végépolys
Le pôle de compétitivité dédié aux cultures spécialisées accompagne les entreprises dans leur démarche d'innovation et le champ d'investigation est large !
« L'objectif est de développer l'innovation sous toutes ses formes » explique Nicolas Maniez, chargé de mission innovation pour la région Centre de Végépolys, pôle de compétitivité dédié aux cultures spécialisées. « Souvent, les entreprises voient l'innovation au champ. Or ce n'est pas que cela. » Le marketing, les ressources humaines ou encore la logistique sont autant de domaines possibles d'innovations.
« L'innovation répond à plusieurs enjeux : se démarquer de la concurrence, attirer de nouveaux clients, favoriser l'image de marque de l'entreprise ou apporter une solution à une problématique particulière : technique, marché, etc. »
Végépolys compte quarante-cinq adhérents en région Centre. 65 % sont des entreprises. Le reste est composé de laboratoires de recherches, de stations d'expérimentations, etc. « Je prospecte auprès des entreprises afin de leur faire découvrir Végépolys, les sensibiliser à l'innovation et voir avec elles comment le pôle peut les accompagner » indique le chargé de mission. Sur place, celui-ci peut établir un diagnostic.
Un projet d'innovation nécessite du temps, génère un coût et suppose une prise de risque. « Il faut adapter le discours à la taille de l'entreprise. Au-delà des entreprises de production, l'innovation peut également concerner les metteurs en marché, les entreprises de services, les équipementiers, etc. »
Une entreprise qui se lance dans une démarche innovante veut d'abord savoir dans quel délai elle obtiendra son retour sur investissement : de quelques mois à plusieurs années selon la durée et l'ambition du projet ! « On n'est pas là pour créer le nouvel iPad mais pour faire de l'innovation progressive ! » Cette dernière représente 80 % des cas. « Et quand on innove, on est tenté de continuer d'innover : un cercle vertueux. »
Jusqu'à 70 % d'aides publiques
Quid de la propriété intellectuelle ? « Dès le début, il faut se poser la question de la stratégie de propriété intellectuelle » déclare Nicolas Maniez. « Or tout n'est pas forcément protégeable : cela dépend de l'innovation en question et de ce qu'on vise derrière. »
Par exemple, il existe des secrets industriels concernant le savoir-faire. Il existe aussi un droit de propriété pour tout ce qui est dessins et modèles tels un nouveau design. Une nouvelle variété fera l'objet d'un certificat d'obtention végétale. Quant à une nouvelle machine, elle peut faire l'objet d'un brevet. Tout cela auprès de l'Institut national de la Propriété industrielle. Le dépôt d'un brevet à l'échelle nationale coûte environ 3.500 EUR. Pour un sésame étendu au monde entier, le prix n'est plus le même ! Intéressant uniquement si le marché est porteur.
Innover nécessite un budget : entre 5.000 et 10.000 EUR pour du design ou de la veille technologique. Ensuite, cela peut monter jusqu'à 20.000 ou 40.000 EUR, voire plusieurs millions d'euros pour des projets collaboratifs. Toutefois, il existe des aides publiques pouvant aller jusqu'à 70 % du projet.
L'innovation nécessitant des compétences, il existe également des dispositifs pour aider les entreprises à intégrer ces nouvelles compétences pendant la conception du projet. Après, le but, c'est que la personne reste dans l'entreprise. Mais cela peut aussi se faire dans le cadre de stages types écoles d'ingénieurs ou juniors entreprises sous la forme de prestations de services, grâce au réseau Végépolys.
« Innover, c'est bien. Ensuite, il faut réussir à vendre l'innovation. Si le produit est différent, le mode d'accès au marché n'est pas le même. » D'où un accompagnement total par le pôle : mise au point de l'innovation, développement de celle-ci et mise sur le marché.