Métiers du végétal.
Trois cents offres d'emplois diffusées au CFA de Bellegarde
L'établissement bellegardois organisait la deuxième édition de son forum de recrutement dédié aux métiers du végétal : trois cents offres d'emplois étaient proposées aux visiteurs.
Le lundi 3 février, le Centre de formation des apprentis (CFA) de Bellegarde organisait la deuxième édition de son forum de recrutement dédié aux métiers du végétal. Isabelle Foix, chargée de mission développement et communication de l'établissement, explique quels étaient les objectifs du rendez-vous : « Mettre en lumière le marché de l'emploi des métiers du végétal : production céréalière, productions spécialisées, aménagement paysager, vente et technico-commercial. »
La représentante du CFA ajoutait : « Les offres gérées par Pôle Emploi ne relatent pas la totalité du marché : les recrutements sont intimistes. Or les professionnels recherchent du personnel qualifié et notre premier métier est la formation : celle des apprentis et celle des adultes. »
Trois cents offres d'emplois avaient été diffusées : CDI, CDD, etc. Des postes ne nécessitant aucune qualification ou s'adressant au contraire à des techniciens ou des ingénieurs. « On veut montrer qu'il y a des offres d'emplois » commentait Isabelle Foix. « Nous sommes en zone rurale et il est important d'être en adéquation avec le marché local. »
Parmi la centaine de visiteurs attendus, se trouvaient des chercheurs d'emplois ou des personnes désireuses d'évoluer professionnellement. Seize stands avaient été installés dans plusieurs salles de l'établissement : outre les emplacements occupés par les différentes entreprises, le quidam pouvait bénéficier d'un accompagnement pour rédiger son CV ou sa lettre de motivation ou affiner sa recherche par l'intermédiaire de Pôle Emploi.
Un cabinet de recrutement
Les rosiéristes de Bellegarde prévoient de recruter entre dix et quinze saisonniers au printemps : des postes de main-d'oeuvre pour lesquels la qualification requise est le CAP agricole. Christian Asselin représentait ces professionnels : « Nous voulons faire savoir que le métier de rosiériste existe et qu'il recrute et le contact direct peut être déterminant pour le choix de jeunes. »
Béatrice Rabot dirige un cabinet de recrutement spécialisé dans l'agriculture. « Je cherche à rencontrer le plus de candidats possible » commentait l'intéressée. Ses cibles actuelles : des techniciens en horticulture et en maraîchage ainsi que des spécialistes des cultures hors-sol dans le domaine de la tomate. « Le forum permet de connaître les attentes des candidats et de situer rapidement leurs compétences. Mais il y aura d'autres entretiens après. Il est important de faire venir de nouveaux candidats vers les métiers de l'agriculture. »
Des perspectives d'avenir
En quête d'un CDI, Romaric confiait son état d'esprit : « On voit une personne directement. C'est mieux qu'une affiche avec envoi de CV : on peut expliquer clairement ce qu'on recherche. » Notre interlocuteur espérait trouver un poste de manutentionnaire ou de préparateur de commandes : « Cela peut se faire dans l'industrie comme dans l'agriculture. Je fais tous les stands un par un : je prends un maximum de renseignements et j'espère avoir quelque chose au bout. »
Agnès travaille à la Voie romaine, un jardin d'insertion situé à Beaune-la-Rolande. La jeune femme recherche un CDI dans le maraîchage ou les espaces verts. Idéalement, elle ambitionne même de créer sa propre activité ! « J'ai entendu parler du forum par des collègues. Je suis venue voir s'il y avait des possibilités de trouver un emploi localement. »
Flore suit une formation de paysagiste au CFA de Bellegarde. Le sens de sa présence ? L'intéressée parlait de « perspectives d'avenir » : « Voir des offres et trouver un emploi. » La jeune femme achèvera son cursus en mai prochain : « J'ai quelques pistes en pépinière et en horticulture. On a un contact direct, on n'est pas juste un papier : c'est toujours mieux de rencontrer les gens ! »
120.000 personnes depuis 2004
Plusieurs conférences figuraient au programme. L'une d'elles visait à informer sur les formations, les métiers et les emplois. Commentaire d'Isabelle Foix : « Une vulgarisation des métiers et du secteur d'activité, une communication sur l'innovation et une valorisation des hommes et des filières. »
Autre temps fort : l'Espace libres savoirs. Un dispositif initié par le Conseil régional destiné à promouvoir l'offre de visas : des formations de courte durée basées sur les savoirs de base. Depuis 2004, cela a concerné 120.000 personnes pour des formations allant de huit à quatre-vingts heures : découverte d'Internet et des métiers de la bureautique, apprentissage de certaines langues (anglais, allemand, espagnol, etc.). Dernier-né, le visa compétences d'avenir : celui-ci s'adresse aux jeunes en contrat d'avenir. Notons que toutes ces formations sont gratuites !
Un BTS production horticole en septembre
En septembre prochain, le CFA de Bellegarde, en partenariat avec la Mouillère, ouvrira un BTS production horticole. Cette formation en alternance devrait accueillir de dix à quinze apprentis. Commentaire d’Isabelle Tabillon, formatrice en technique horticole au CFA : « La profession demandait des qualifications de niveau III. Or, en région Centre, il n’existait rien après le bac : les jeunes étaient obligés d’aller en Pays-de-Loire. Cette nouvelle formation permettra une poursuite d’études avec des jeunes motivés et des entreprises soutenant le projet. »
Puisque deux établissements sont concernés, chacun d’eux accueillera la formation à tour de rôle durant un semestre. À chaque fois, l’hébergement est garanti. « Il faut juste que le jeune trouve une entreprise partenaire et on peut l’accompagner dans cette quête où il doit se valoriser » explique Isabelle Tabillon.
2.500.000 € de travaux
Les journées portes ouvertes, les 14 et 15 mars, ainsi que les journées de recrutement, les 16 avril et 21 mai, seront l’occasion de donner encore plus de corps au projet. Parallèlement, l’établissement procède à une restructuration de ses équipements horticoles puisque, à la rentrée prochaine, plusieurs éléments entreront en fonction : une serre de 600 m2 pour la production et la reconnaissance des végétaux ainsi que deux salles de cours dédiées et un magasin de stockage pour les produits inertes.
Par ailleurs, verront également le jour : onze salles de cours, dont trois en multimédia, un laboratoire et une salle de cours dédiée à la chimie et aux sciences naturelles. L’ensemble de ces travaux s’élève à 2.500.000 €.