Solenn Haquet pilote une moiss-batt de course
Solenn Haquet s’apprête à participer aux courses de moiss-batt-cross ce week-end à Brou.
Elle semble toute frêle comme ça mais elle n’a peur de rien. En tout cas, Solenn Haquet, 22 ans, participera ce week-end à Brou aux courses de moiss-batt-cross disputées lors de la 35e Fête de l’agriculture.
Et si les organisateurs ont décidé d’organiser cette année une manche réservée aux pilotes féminines, Solenn n’a pas attendu cette opportunité pour se lancer dans la course : « J’ai déjà participé aux courses l’an passé lors de la fête à Vitray-en-Beauce avec les garçons, jusqu’à ce que l’embrayage de la Nao-Batt nous lâche… Nous l’avons remplacé cette année et du coup cela devrait bien se passer », estime-t-elle.
Adhérente à Jeunes agriculteurs du canton de Châteaudun depuis quatre ans, Solenn a intégré le conseil d’administration du syndicat il y a un an. En attendant de pouvoir s’installer — comme d’autres, la jeune femme se heurte à la difficulté de trouver des terres en Eure-et-Loir —, elle est technico-commerciale au sein d’une entreprise de négoce agricole.
« Nous avons beaucoup discuté avec les filles des autres cantons sur l’opportunité de créer une manche féminine cette année. Si ça ne me dérange pas de courir avec les garçons, les autres sont un peu plus craintives… ». L’idée a finalement été retenue.
« De mon côté, je suis un peu casse-cou. J’ai toujours été comme ça à chercher le danger, les sensations. À Châteaudun, j’ai facilement trouvé ma place pour m’occuper de la machine. Nous étions trois et l’un des gars m’a dit que ça ne le tentait pas trop de piloter, alors j’y suis allée. Cette année, je participerai à la manche féminine et je continuerai avec les garçons. Plus je fais de courses, mieux c’est », assure-t-elle.
Selon Solenn, la plus grosse difficulté pour piloter une telle machine : « C’est la direction, elle n’est pas assistée du tout et on fait pas mal de tours de volant. Mais surtout, il ne faut pas avoir peur, sinon on se bloque. Et, avec les réparations que l’on a faites, il y a moyen de se faire peur, Nao-Batt marche vraiment bien ! ».
La concurrence est prévenue…
Hervé Colin