« Semis solidaire » : une récolte symbolique
Le 16 juillet, Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher a récolté les deux hectares de blé tendre de la parcelle de « semis solidaire », une action liée à la question du foncier.
En novembre 2014, Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher avait décidé d’exploiter une parcelle en friche, acquise par la chambre de Commerce et d’Industrie puis laissée à l’abandon, en y semant du blé tendre. Huit mois plus tard, l’heure de la récolte a sonné.
Le 16 juillet, la parcelle de deux hectares du « semis solidaire » à la Chaussée-Saint-Victor a été moissonnée. Au total, onze tonnes de blé tendre ont été récoltés, soit 55 q/ha : un rendement moyen certes, mais avec une bonne qualité puisque le poids spécifique atteint 80,2.
Les bénéfices de cette récolte seront versés aux Restos du coeur.
Si cette action reste symbolique, JA compte bien se faire entendre auprès des élus au sujet du foncier agricole. « Nous sommes conscients que de nombreux acteurs ont besoin des terres, et nous ne sommes pas contre l’urbanisation, mais nous souhaitons que les terres soient exploitées jusqu’au dernier moment, plutôt qu’elles restent en friche en attendant la réalisation du projet. La Société d’aménagement foncier et d’établissement rural (Safer) peut être un relais entre l’agriculteur et l’utilisateur », déclare Guillaume Gonet, président de JA 41.
Lors de la réunion de présentation du Schéma de cohérence territoriale (SCoT) aux représentants du monde agricole le 29 juin, Jeunes agriculteurs a évoqué le « semis solidaire » et interpellé le Syndicat intercommunal de l’agglomération blésoise sur l’incohérence de certains projets d’urbanisation.
La collectivité s’est dite consciente des erreurs du passé et a expliqué qu’elle sera vigilante sur les futurs projets d’urbanisation.
Ondine Louis - JA41