Se former et travailler en tant qu’ouvrier viticole
Dans le cadre du projet Métiers de la vigne en Val de Loire, le domaine viticole Le Petit-Chambord, à Cheverny, a ouvert ses portes à une vingtaine de demandeurs d’emploi le 11 janvier.
Face aux difficultés de recrutement dans le secteur viticole, un projet de partenariat entre Pôle emploi, la Fédération des associations viticoles de Loir-et-Cher (FAV 41), les entreprises viticoles, les acteurs de la filière et le lycée agricole et viticole d’Amboise a été mis en place. Intitulé Métiers de la vigne en Val de Loire, ce projet a permis la création d’un parcours de formation auprès de personnes testées par Pôle emploi, pour devenir pour devenir ouvrier(e) viticole polyvalent(e) qualifié(e). « Des thématiques de formation, au choix de la durée du contrat de professionnalisation, ce projet a été conçu en collaboration avec plus de dix viticulteurs », souligne Aude Allouard, de l’équipe Pôle emploi Laplace.
Sur l’ensemble de ces professionnels « adhérant à la démarche et mobilisés pour recruter des candidats sur des contrats de travail pérennes », trois ont ouvert leurs portes aux demandeurs d’emploi intéressés, les 10 et 11 janvier. De Vineuil à Saint-Aignan, les personnes ont été accueillies au domaine de Montpierrée à Angé, celui de la Doltière-Châteauvieux et au domaine Le Petit-Chambord à Cheverny, pour une visite du domaine et une présentation de cette « formation qualifiante à un métier en CDI ».
François Cazin, vigneron à Cheverny, participe à ce projet car il a, comme nombre de ses collègues, du mal à trouver de la main-d’œuvre qualifiée pour travailler dans ses vignes. « Avec la baisse de l’utilisation des produits phytos, il y a de plus en plus besoin de matériel, ce qui génère des postes à pourvoir au niveau agricole, notamment en viticulture », explique-t-il.
Durant cette matinée de présentation, Dominique Popineau, salarié du domaine, a expliqué aux différentes personnes son poste de tailleur, la technique de coupe Guyot simple et celle du tirage des serments. « Si on veut du travail, il y en a plein en viticulture !, affirme-t-il. Mais c’est un métier physique où l’on fait pas moins de 1 000 souches à la journée, avec une dizaine de coupes au sécateur par souche. C’est aussi une profession passionnante, qui demande de la concentration car aucune vigne ne se ressemble. Et enfin, c’est un emploi où l’on travaille dehors, donc en été il fait chaud et en hiver il fait froid. »
DORIANE MANTEZ
+ d’infos
Les premiers recrutements en contrat de professionnalisation sont programmés pour le 18 mars.
Contact : Pôle Emploi Laplace - équipe Services aux entreprises, 67, avenue de Châteaudun à Blois
, tél. : 02.54.55.72.01.