Aller au contenu principal

« Répondre aux demandes des agriculteurs »

Alain Gilbert, le nouveau président du Groupement de Développement agricole du Gâtinais Ouest, souhaite augmenter le nombre des adhérents.

« Augmenter le nombre de nos adhérents (NDLR : cent trente actuellement), répondre aux demandes des agriculteurs et être l'intermédiaire entre la Chambre et les professionnels » : c'est la feuille de route d'Alain Gilbert, président du Groupement de Développement agricole (GDA) du Gâtinais Ouest depuis le 2 juin dernier. Il succède à Jean-Claude Lelièvre, qui aura tenu les rênes de la structure pendant une décennie. L'entité traite de questions réglementaires (PAC, Directive nitrates, Bassins d'alimentation de captages) et techniques (maladies des plantes, traitements, aide à la décision, choix variétaux, etc.). Sa superficie s'étend sur quinze mille hectares. « De la terre superficielle à de la terre profonde. Du très argileux, de l'argilocalcaire et du sableux. » Leur gestion passe par des différences variétales, un travail du sol et une modulation des produits phytosanitaires.

Une centaine d'hectares au strip-till

Le GDA mène un certain nombre d'essais. Notamment du purin d'orties sur une micro-parcelle de cent mètres carrés. « L'objectif consiste à remplacer les fongicides. En partie ou en totalité. » Les produits ont été appliqués en mai et juin. Les premières notations ont été effectuées récemment et les résultats seront connus vers la mi-juillet. Hypothèse de travail pour 2015 : augmenter les surfaces expérimentées. La technique du strip-till est mise en oeuvre sur une centaine d'hectares de cultures d'été (betteraves et maïs) et d'automne (colza). L'idée : « Ne travailler que la bande de semis (NDLR : au moyen d'un autoguidage par GPS) afin de ne pas bouleverser tout le sol : on ne remet pas en germination les adventices entre les rangs et, dans les terres argileuses, on garde une portance suffisante. » Du colza sous couvert est produit sur dix hectares. Intérêt de la méthode : « Supprimer le désherbage chimique et favoriser l'apport d'azote par la présence de légumineuses dans le colza. » L'implantation de maïs sous couvert répond à une logique analogue : « Avoir une biomasse après la récolte. Enrichir le sol en matière organique joue sur la structure du sol, la rétention d'eau et la fourniture d'éléments nutritifs pour les cultures suivantes. »

Une moindre consommation de fioul

« Se rencontrer entre agriculteurs, comparer nos compétences et continuer à avancer ensemble » : telle est la philosophie du nouveau président. « Il y a plus d'idées dans plusieurs têtes que dans une seule et les confronter permet d'avancer et d'aller plus loin. » Alain Gilbert est adhérent du GDA depuis son installation en 1988 : « À l'époque, c'était obligatoire pour bénéficier des aides jeune agriculteur. » Et un quart de siècle plus tard, le dirigeant trouve de bonnes raisons de rester : « Se poser des questions entre agriculteurs et, avec l'appui du technicien (NDLR : Justin Guyard), tenter de trouver des réponses. » Citons les exemples du non-labour, du pilotage de la fertilisation azotée ou encore des traitements phytosanitaires en bas volume. Notre interlocuteur ne laboure aucun de ses 111 ha de SAU. « Une méthode synonyme de simplification du travail. Il y a une reprise du sol : on n'enterre pas la matière organique au fond. On assèche moins la terre et, certaines années, je réduis mes charges de structure par une moindre consommation de fioul. »

Un gain de temps

Depuis sept ans, en matière de fertilisation azotée, il faut respecter un cahier d'épandage. Or le professionnel recourt au Jubile depuis bien plus longtemps. « Ajuster le pilotage permet de mettre la quantité d'azote dont la plante a besoin. » Quid du bas volume, technique à laquelle le professionnel a recours depuis une quinzaine d'années ? « Si on applique le produit au bon moment, le matin ou le soir, on compense par l'hydrométrie. » Bilan : « Une amélioration de l'efficacité des produits, un gain de temps et une préservation de l'environnement. » L'agriculteur ajoute : « Celui qui fait du bas volume doit veiller au PH de l'eau et des différents produits. On peut favoriser leur réduction par des adjuvants. » Explication : les phytosanitaires constituent les matières actives. Quant aux adjuvants, ils permettent une meilleure répartition de ces dernières. Et cela peut être un produit naturel tel que de l'huile de pin.

 

Contact

GDA du Gâtinais Ouest : 16, rue de Beaune, 45490 Corbeilles-en-Gâtinais. Téléphone : 02.38.92.20.70.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Lundi 14 octobre, à Arnouville. Trois machines ont été mobilisées pour ce chantier d'arrachage chez Grégoire Jaquemet, dont cet automoteur Grimm.
Pommes de terre : les chantiers d'arrachage s'éternisent
Les chantiers d'arrachage de pommes de terre se sont étalés dans le temps en cette fin de campagne, en raison de fenêtres météo…
La nouvelle CR11 de New Holland lors du Performance Tour cet été dans une parcelle de l'Eure-et-Loir.
[VIDÉO] New Holland : nouvelle CR11, la plus grosse et plus performante au monde
En démonstration l'été dernier lors de son « Performance tour », la nouvelle moissonneuse-batteuse CR11 de New Holland s'est…
Marieke et Dominique Poyau devant une parcelle de la ferme de Presles à Prunay-en-Yvelines, le 21 octobre.
Le sud-Yvelines et le Val-d'Oise durement touchés
Des agriculteurs inondés parfois pour la deuxième fois en dix jours, des riverains exaspérés, des représentants de l'État sans…
Publiez votre annonce judiciaire et légale
Le journal Horizons lance sa plateforme en ligne dédiée à la saisie des annonces judiciaires et légales, accessible à tous depuis…
Yohann Serreau est tête de liste de la FNSEA et JA aux prochaines élections de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir.
Yohann Serreau : « Il faut arriver à représenter l’ensemble des productions et des producteurs»
Exploitant installé depuis 2014 à La Gaudaine (Eure-et-Loir) en polyculture-élevage, Yohann Serreau est à la tête de la liste…
Publicité