Relance avicole du Loiret : un bilan à mi-parcours très positif
En marge du forum des opportunités s'est tenue une réunion de suivi du plan de relance avicole en présence d'acteurs de la filière. L'occasion d'échanger sur les 50 000 m2 construits et en projets depuis trois ans. Des pistes d'améliorations ont été proposées pour les prochaines constructions.
En 2015, une convention a été signée entre acteurs de la filière avicole départementale afin d'engager un plan de relance sur cinq ans. Les objectifs : 20 000 nouveaux m2 de poulaillers par an pour saturer les outils d'abattage, renouveler le parc et accompagner le changement de générations.
Pour suivre le développement du parc et les projets, une réunion s'est tenue le 8 novembre, à Sully-sur-Loire. Etaient présents : l'Adal, Axereal, la Banque Populaire, CDPO, la chambre d'Agriculture du Loiret, Crédit mutuel, Fermes du Loir, Groupama, Sanders Clémont Nutrition, Triangle, la DDT et de la DDPP.
Trente projets depuis 2015
Depuis 2015, en volailles de chair, treize projets (22 800 m2) en production standard ont émergé. Dix poulaillers sous signe de qualité (5500 m2) et quatre projets en circuits-courts. En pondeuses, trois projets ont vu le jour pour plus de 6000 m2.Au total, ce sont plus de 34 000 m2
pour plus de 8,5 millions d'euros d'investissement qui ont été accompagnés. Compte tenu des démarches administratives (ICPE, permis de construire, demandes d'aides aux investissements...), on note un décalage important : sur ces 34 000 nouveaux m2, seuls 20 000 m2 devraient être construits d'ici fin 2018. Le reste des surfaces devrait voir le jour courant 2019 ou début 2020.
De manière prévisionnelle, en additionnant les surfaces de nouveaux porteurs de projet en cours de démarches, ce sont au minimum 51 000 m2 qui devraient être sortis de terre d'ici fin 2020. A noter que 38 000 m2 de poulaillers ont également été rénovés depuis 2015.
Des chiffres jugés satisfaisants par les acteurs de la filière d'autant que toutes les segmentations, les organisations de production et modes de commercialisation sont concernés. Pour la suite, reste à savoir si la filière va continuer d'attirer de nouveaux agriculteurs en 2019 et 2020... Si les voyants restent au vert (besoins, financements, conjoncture), la dynamique devrait se poursuivre.
Des porteurs de projets sastisfaits
La chambre d'Agriculture a souhaité questionner les porteurs de projet sur leur niveau de satisfaction. Vingt aviculteurs ont partagé leur retour d'expérience.
Points positifs :
- une qualité d'accompagnement globale jugée très satisfaisante,
- une bonne satisfaction personnelle des producteurs suite au projet,
- une grande majorité de projets accueillis de manière favorable par les banques,
- des visites, contacts avec d'autres éleveurs, conseils pour le choix du bâtiment appréciés,
- un accompagnement par la Chambre jugé « bon », notamment la coordination globale du projet,
- de bonnes relations avec l'administration de manière générale avec une volonté que les dossiers se passent bien,
- pour les ICPE, les aviculteurs notent que les démarches sont facilitées et les délais ont été significativement réduits.
Points négatifs :
- Les producteurs sollicitent peu leur assurance en amont et au cours du projet. Il transparait une perception encore négative de certains contrats et préconisations d'assureurs.
- Le dispositif PCAE est perçu comme plus lourd. Il génère des démarches lourdes et des délais jugés encore trop longs, notamment pour la mise en paiement.
- La plus grande insatisfaction et inquiétude des producteurs : des difficultés à obtenir des devis, des retards préoccupants des chantiers de construction et des suivis de chantier indispensables pour s'assurer d'installations conformes.
Perspectives du plan de relance
Au terme de la réunion, les signataires de la convention proposent de poursuivre le plan de relance en travaillant sur les thématiques suivantes :
- accompagnement règlementaire : plan de biosécurité, certificats préventions incendie, réglementation ICPE... Il est indispensable de préserver le lien actuel avec l'administration et de travailler en amont des projets.
- bâtiment : favoriser les projets en travaillant entre assureurs, OP, constructeurs. Dans ce volet, intégrer les aspects « énergies renouvelables » (ex : photovoltaïque).
- communication/acceptabilité sociale : comment faire en sorte que l'élevage ait une image positive ? quelles évolutions intégrer et accepter en élevage ?
- ressources humaines : sécuriser le ramassage, développer l'emploi partagé, accompagner le recrutement et la formation...
Des besoins dans toutes les segmentations
Au cours de la réunion, l'ensemble des organisations de production et des metteurs en marchés ont évoqué des besoins toujours importants correspondant au total avec près de 50 000 m2 recherchés :
- volailles de chair standard ou sous signe de qualité
(Label rouge, certifié),
- volailles fermières,
- poules pondeuses et oeufs de consommation (label rouge, plein air ou AB),
- poules pondeuses et oeufs Pasteur,
Le Loiret est dans la zone d'approvisionnement de plusieurs abattoirs et centres de conditionnement des oeufs. La filière avicole sur le Loiret reste donc une véritable opportunité d'installation, de diversification, et une alternative à l'agrandissement foncier.