Que du positif pour Maxime Oudeau
À 27 ans, le Jeune agriculteur Maxime Oudeau partage son temps entre la vigne, la culture de l’igname, de l’asperge et les céréales.
Installé depuis cinq ans, Maxime Oudeau a su trouver son équilibre entre la culture de l’igname, la vigne, l’asperge et la grande culture. Âgé de 27 ans, ce jeune agriculteur « fait son nid » à Saint-Claude-de-Diray et ses environs, où il retape depuis peu une vieille bâtisse avec l’idée de « s’entourer de ses champs ».
« Lors de mon installation, j’ai la chance d’avoir racheté des vignes vieillissantes que je dois donc renouveler au fur et à mesure, annonce Maxime. Ça tombe bien car aujourd’hui j’ai huit hectares de libres autour de ma nouvelle maison. »
Comme beaucoup de viticulteurs du département, il pense sérieusement à s’équiper de tours anti-gel pour éviter d’avoir une récolte proche du néant comme celle de 2017. « Heureusement j’étais bien assuré, ça m’a permis d’éviter le pire. Mais plus ça va et plus les assurances sont chères… », commente le vigneron, également trésorier de la cave coopérative de Mont-près-Chambord.
« Depuis que j’ai repris l’exploitation des terres je n’ai quasiment pas changé par rapport à la façon de faire de mon cédant. Ce sont des terres sableuses et profondes, parfaitement adaptées à la culture de l’igname. »
Tubercule riche en amidon et gourmand en matière organique, l’igname se plante à la main début avril et se récolte aux alentours de la Toussaint. « L’igname est une culture physique, qui demande un travail de manutention. Du plantage à l’arrachage, en passant par le montage du palissage, le désherbage puis le démontage de cette installation, tout est fait à la main. »
Seul avec son apprenti toute l’année, Maxime fait appel à de la main-d’œuvre supplémentaire (+ 7 personnes via le Groupement d’employeurs de Loir-et-Cher) pour récolter ses 2,5 ha en un mois et demi.
Une fois ramassées, les ignames sont rincées à l’eau en bout de champ, puis séchées et mises dans des cagettes de 15 kg, prêtes pour le transport jusqu’à Rungis.
Bien qu’il y ait régulièrement des ignames déformées, surnommées les galeuses, le maraîcher a fait une belle récolte 2018 avec un tonnage de vingt-cinq en calibre 1 (+ 700 grammes et 0 perte à l’épluchure), vendu à plus de deux euros le kilo au grossiste Maxisec. Les galeuses, qui sont comestibles, sont vendues moins cher (calibre 2) au grossiste ou données à l’association locale des Restos du cœur.
Si elles sont cassées, il les coupe et récupère un plant pour les semis suivants. « Je n’aime pas le gâchis. D’autant plus que la situation est difficile avec le Brexit qui fait du mal à la filière. Avec l’augmentation des taxes, plus rien ne rentre en Angleterre. Les négociants sont donc à la recherche de nouveaux marchés… »