Economie
« Nous avons pour ambition de devenir l’expert référent européen »
L’internationalisation des marchés des matières premières est aujourd’hui intégrée par l’ensemble des acteurs. Toutefois la connaissance précise de la situation sur le terrain reste la condition essentielle pour une analyse fine de la situation.
Paris, le 30 janvier 2014 – « Nous avons pour ambition de devenir l’expert référent européen », annonce Michel Portier, directeur général d’Agritel à l’occasion de la conférence de presse de rentrée du 29 janvier. Agritel intervient d’ores et déjà dans plus de 12 pays européens, et a ouvert un bureau en Ukraine depuis 2009. Agritel, qui travaille déjà en 9 langues, va donc poursuivre son développement dans ces pays et faire reconnaître cette expertise à l’international. « L’objectif est d’exploiter notre expertise de la situation des marchés européens à l’international : l’ouverture du bureau en Chine en 2013 va dans ce sens », explique Michel Portier.
Les marchés internationaux sont sensibles, et seule une information fiable et consolidée permet l’analyse et l’identification des tendances. En Ukraine par exemple, 1er producteur de maïs européen, ce sont aujourd’hui les basses températures qui, pour des raisons logistiques, risquent d’impacter les exportations de maïs vers le reste de l’Europe, plus que le contexte politique et social. « La situation politique est grave et extrêmement tendue mais notre bureau nous confirme aujourd’hui que les manifestations sont pour le moment concentrées sur Kiev. Elle n’entrainera donc pas à court terme une hausse des cours. En revanche si les manifestations venaient à s’étendre, alors il y aurait un impact ponctuel sur les marchés », détaille Michel Portier. De manière générale, les récoltes records de maïs aux Etats-Unis et en Ukraine ont permis de remonter les stocks, et les prévisions pour la campagne 2014 restent dans cette tendance « A moins d’un incident climatique exceptionnel, les cours du maïs devraient rester alignés sur une tendance baissière », analyse Michel Portier. En colza le schéma est similaire : les récoltes record de canola au Canada appuient sur les marchés. De plus, si le soja, marché directeur des oléagineux se tient aujourd’hui plutôt bien, les récoltes sud-américaines vont arriver sur les marchés d’ici mars / avril. Pour Michel Portier, « la tendance générale est donc baissière». En blé la situation reste plus sensible : les bilans sont à l’équilibre, donc le marché est très soumis au weathermarket, alors que la demande internationale en blé reste très forte et en constante progression. « Le potentiel de baisse pour le blé est donc limité. De plus, une sécheresse historique sévit en Californie, et pourrait se déplacer vers le middle ouest et toucher le Kansas, 1er producteur de blé du pays. » explique Michel Portier.