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Nouri'vrai a proposé une journée technique laitière dans le Perche

La société Nouri'vrai, en partenariat avec Provimi et Elvor, a organisé une journée technique laitière jeudi 13 mars dans le Perche eurélien.

C'est en salle à Arcisses (Eure-et-Loir) que débute jeudi 13 mars, devant une bonne centaine de personnes, la journée technique laitière organisée en partenariat avec Provimi et Elvor par le fabricant d'aliments sarthois Nouri'vrai.

Bien choisir la matière grasse

Il s'agit d'abord de parler technique. Plus particulièrement des apports de matière grasse dans l'alimentation des vaches laitières. Il en existe plusieurs formes. Celle-ci constitue une source d'énergie concentrée non acidogène, importante dès que l'objectif de production augmente. Le choix du type de matière grasse varie selon l'objectif de l'éleveur. Provimi a mis en avant une nouveauté, Omegalys, à base de graines de lin, de tournesol et d'extraits végétaux, source d'oméga-3, 6 et 9.

Il a été question ensuite des leviers pour augmenter la production de lait et la longévité du troupeau. Et ils sont nombreux. Cela passe par le confort du troupeau, la bonne gestion de la préparation au vêlage, la fréquence des repas, assurer une bonne croissance pour les génisses… Pour autant, le potentiel génétique est rarement atteint en termes de production de lait, a rappelé l'intervenant. Il convient de bien évaluer les facteurs limitants et aussi de toujours avoir la notion du retour sur investissement.

Visite d'exploitation

Un retour sur investissement que maîtrisent particulièrement bien Yohann et Ludovic Serreau, les deux cousins à la tête du Gaec des Chesnaies à La Gaudaine (Eure-et-Loir), exploitation que tout le monde va visiter après le repas. Les deux associés sont en contrat avec Lactalis pour 751 000 litres et disposent d'une surface de 145 hectares.

Jeudi 13 mars, à La Gaudaine (Eure-et-Loir). La journée s'est achevée par la visite du méthaniseur installé chez Yohann Serreau et géré en commun par trois exploitations.

Il a été largement question de la ration apportée aux quelque 70 vaches laitières de la ferme. Celle-ci est constituée principalement d'ensilage de maïs (5,6 kg), d'ensilage d'herbe à 20 % de protéines (5 kg), de maïs épi (4 kg), de betteraves (1,8 kg), de foin de luzerne (2 kg) et de Progress Advance (300 g).

 

Didier Richard préside Nouri'vrai.

Le responsable commercial de Nouri'vrai, Alexis Lhermenault, a précisé : « Grâce à cette diversité énergétique, à ce mélange très appétent, les vaches produisent environ 35 kilos de lait. Mais surtout, la marge est de 12,70 euros par vache et par jour. Le coût alimentaire par rapport au prix du lait est de 29,8 %, l'objectif étant chez nous de ne pas dépasser les 33 %. Notre état d'esprit est de ne vendre que ce que les éleveurs ont besoin d'acheter ».

 

 

 

29 tonnes par jour

La fin de la journée a permis la visite de l'unité de méthanisation du Gaec, portée avec deux autres exploitations, mise en route en décembre 2023. Celle-ci produit 100 m3/h de gaz vert injectés dans le réseau. Là aussi il a été question de ration, le méthaniseur digérant quelque 29 tonnes de mélange par jour…


« Penser à travailler avec des entreprises locales »

Didier Richard, président de Nouri'vrai.

La journée technique laitière organisée jeudi 13 mars dans le Perche par Nouri'vrai nous a permis d'échanger avec son président, Didier Richard. « Notre société est spécialisée en nutrition animale pour le porc, la volaille, le lapin et les ruminants. Nous disposons de deux usines dans la Sarthe, à Piacé et Bessé-sur-Braye. Notre ambition est de nous ancrer dans le territoire agricole local, la Sarthe et ses départements limitrophes. Cette réunion technique vise à présenter nos nouveautés. Notre volonté n'est pas de vendre mais d'apporter un soutien technique. Nous sommes pour la valorisation de tous les intrants de l'exploitation. Notre approche est globale, très différente de ce qui se faisait dans les années 80. Nous avons une équipe de sept personnes sur les ruminants, formées techniquement, pour nos 600 éleveurs. Globalement, la production animale voit ses marges remonter. Comme nous avons besoin d'éleveurs, ça avance, ça donne confiance aux jeunes. Et je leur dis de penser à travailler avec des entreprises locales pour échanger et construire ensemble ».

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