Mil’Klic : gagner en réactivité sur son élevage
Depuis quatre ans, Emmanuel Leclerc, éleveur de vaches laitières, consulte ses données techniques d’élevage via un logiciel Web.
« C’est sûr, on peut faire son travail sans Mil’Klic mais ce logiciel permet d’être plus réactif. » Depuis quatre ans, Emmanuel Leclerc, éleveur de vaches laitières à Couture-sur-Loir, utilise un logiciel Web proposé par le syndicat Conseil élevage lait à ses adhérents pour consulter ses données techniques.
La seule saisie faite par l’éleveur est la date du tarissement, tout le reste lui parvient directement. « J’ai commencé par un essai gratuit et, il faut bien le dire, l’essayer c’est l’adopter. »
Au départ nommé Sielweb, ce logiciel a évolué et est devenu depuis un an, Mil’Klic. Pour l’éleveur, c’est un pas vers le zéro papier : « Les documents officiels sont stockés dans un porte-document et on les reçoit avant le courrier papier. »
Mil’Klic donne de nombreuses informations sur le troupeau concernant l’alimentation ou la santé et s’est récemment enrichi de nouvelles fonctionnalités : saisie de la reproduction, rations, résultats acétonémie.
En constante évolution, le logiciel Web proposera un outil de prévision laitière gérant les différents types de contrat des laiteries dès le deuxième trimestre 2016.
Pour l’éleveur, le point fort de ce logiciel Web est le diagnostic sur l’urée. « C’est le seul logiciel à disposer de cette option. Grâce à ce critère, on sait quel est le taux protéique dans le lait de chaque vache et on peut réajuster la dose d’azote selon les résultats », précise Emmanuel Leclerc.
Mil’Klic facilite également le travail du conseiller : « Je scanne mes résultats de contrôle, les envoie à ma conseillère et quand elle vient, tout est prêt. »
Grâce au croisement des données sur Mil’Klic, le conseiller peut éliminer des hypothèses et trouver les causes des alertes plus rapidement (les raisons d’une mammite, par exemple).
Pour le moment, l’agriculteur ne voit qu’une seule limite à ce logiciel : l’accès à Internet. « Il faut avoir une connexion ADSL au minimum et, malheureusement, tous les agriculteurs ne l’ont pas. C’est un réel problème qu’il va falloir vite prendre en compte si l’on veut que l’agriculture s’adapte et évolue. »