MéthaBraye : quand l’élevage se rapproche de la ville
Les associés de MéthaBraye se sont réunis en assemblée générale le 10 février à Savigny-sur-Braye pour discuter des avancées de ce projet de méthanisation.
MéthaBraye, le projet de méthanisation porté par trente-trois agriculteurs du nord du Loir-et-Cher, est l’un des plus ambitieux de France. Les cinq membres du directoire, présidé par Delphine Descamps, ont présenté leurs avancées aux associés lors d’une assemblée générale, le 10 février, à Savigny-sur-Braye.
Après avoir hésité entre la cogénération (transformation des effluents en électricité et chaleur) et l’injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel, ils ont choisi la deuxième solution, une méthode encore peu développée (un décret l’autorise depuis 2011 seulement). « Faire du biométhane coûte plus cher que faire de l’électricité en cogénération mais le biométhane est plus favorable : il présente une meilleure efficacité à la production, il est stockable, la production est continue et il pourra se substituer au carburant fossile », explique Jacky Bonnin, directeur du bureau d’études Astrade.
Le projet MéthaBraye, c’est trente mille tonnes de matières brutes (soit 2 200 000 m3 par an de biogaz). Une fois transformée en biométhane, cette quantité correspond à 12 500 MWh par an : la consommation de 3 300 habitants. Ce projet de six millions d’euros, dont le but premier est de maintenir l’élevage sur le territoire, est d’autant plus ambitieux que les associés séparent le site de production de biogaz du site d’injection du réseau GRDF, à Vendôme, et effectueront eux-mêmes le portage du biogaz épuré via la route.
MéthaBraye rapproche ainsi l’élevage de la ville, soit la production de la consommation.