Lionel Avrain, éleveur de sapins
Depuis une vingtaine d’années, Lionel Avrain fait pousser des sapins de Noël en Loir-et-Cher.
Chaque année, l’achat du sapin est un incontournable des fêtes de Noël. Le département de Loir-et-Cher compte quelques producteurs de sapins, dont Lionel Avrain, à Mulsans.
Pendant le mois de décembre, l’agriculteur fait de la vente de sapins de Noël à la ferme tous les jours sans interruption de 9 heures à 19 heures. « Tout le monde veut son sapin pour Noël… C’est un marché toujours constant », affirme-t-il.
Lorsqu’il a repris l’exploitation céréalière en 1991, la culture du sapin venait tout juste de débuter. « Mon père a vu une brochure à la chambre d’Agriculture sur la plantation de sapins et il a tout simplement décidé de se lancer pour occuper nos jardins vides », se souvient-il.
Partant de jeunes plants de 3 ans achetés chez le pépiniériste, le producteur les replante et les fait grandir pour les vendre pendant les trois semaines de décembre.
« La culture du sapin demande beaucoup de patience. Il faut compter environ dix ans pour un sapin de deux mètres », précise-t-il.
En effet, après la plantation, il faudra attendre cinq à dix ans avant que le sapin trône au milieu du salon. Pour les fêtes, il est donc âgé de 10 à 15 ans.
Épicéa, pungens et nordmann sont les trois principales variétés de conifères qui sont ainsi produites en complément des céréales (blé tendre, blé dur, maïs, colza…).
« Nous proposons des sapins qui font jusqu’à 5-6 mètres pour les plus grands et 80 cm pour les plus mignons, explique-t-il. L’idée est que chaque client trouve le sapin qui lui convient ».
Pour Lionel Avrain, chaque arbre à ses spécificités : l’épicéa pour son odeur, le nordmann pour sa longévité et le pungens pour sa couleur bleutée. « L’épicéa est le traditionnel de Noël, il est robuste, vert, sent bon le sapin et dure environ quatre semaines. Le nordmann coûte un peu plus cher mais supporte mieux la chaleur d’un intérieur, il ne perd pas ses aiguilles et dure jusqu’à six semaines. Et enfin le pungens, surnommé le sapin bleu, se distingue des autres arbres grâce à ses aiguilles épaisses et piquantes et par sa couleur ».
Pendant la pleine saison, il est aidé par sa femme pour la vente et par son salarié pour le travail de préparation. « Tous nos sapins sont vendus coupés. La coupe se fait le plus tard possible pour permettre la plus grande fraîcheur », affirme le producteur.
Seul bémol pour Lionel Avrain, il se fait dérober depuis quelques années les pancartes qu’il pose aux abords des axes routiers pour annoncer l’ouverture de la vente.
« Je ne comprends pas trop pourquoi nos pancartes sont volées. C’est vrai que l’on a de la concurrence du côté des grandes surfaces, jardineries… Ou alors les gens ont besoin de bois de chauffage… », ironise-t-il.
Doriane Mantez