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Les parlementaires alertés sur la situation des agriculteurs

Une réunion exceptionnelle du Conseil de l’agriculture départementale (Cad) s’est déroulée le vendredi 8 juillet à la chambre d’Agriculture avec l’ensemble des organisations professionnelles agricoles du Loir-et-Cher. Les parlementaires du département étaient conviés pour leur dresser le bilan de la situation économique catastrophique des exploitations agricoles.

Le 8 juillet, à Blois. De gauche à droite : Camille Lecomte, président des JA 41, Jean-Christophe Mandard, président de la fédération Groupama de Loir-et-Cher, Florent Leprêtre, président du Cad et de la FDSEA 41 et Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.
Le 8 juillet, à Blois. De gauche à droite : Camille Lecomte, président des JA 41, Jean-Christophe Mandard, président de la fédération Groupama de Loir-et-Cher, Florent Leprêtre, président du Cad et de la FDSEA 41 et Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

La conjoncture économique, la météo capricieuse et les inondations dévastatrices entraînent les agriculteurs dans une crise sans précédent. Le Cad (Conseil de l’agriculture départementale), qui rassemble sept organisations professionnelles agricoles (chambre d’Agriculture, FDSEA, Jeunes agriculteurs, Crédit agricole, Groupama, la MSA et Axereal) s’est réuni exceptionnellement pour faire le point sur la situation de l’agriculture en Loir-et-Cher suite aux inondations de mai et juin.

Maurice Leroy, député et président du conseil départemental, et le député Denys Robiliard ont participé à cette réunion.

« La moitié de la production ne va pas être réalisée et seulement un tiers des agriculteurs ont souscrit à une assurance qui, avec au minimum 25 % de franchise, va prendre en charge environ la moitié des dégâts », souligne Florent Leprêtre, président du Cad et de la FDSEA 41.

La perte estimée à 150 millions d’euros mi-juin a été réévaluée à 300 millions d’euros mais les chiffres définitifs tomberont à la fin de l’été. Les assurances permettront de couvrir une partie des pertes, mais 170 millions d’euros ne seront pas compensés sur les exploitations agricoles, quelles que soient les productions.

« Nous avons décidé d’indemniser les grandes cultures touchées par les maladies liées à l’excès d’eau », souligne Jean-Christophe Mandard, président de la fédération Groupama de Loir-et-Cher, avant de rappeler : « Si on ne peut pas expertiser avant la récolte, il faut laisser une bande témoin sur la parcelle. »

Au 7 juillet, l’assureur a déjà reçu 450 déclarations de sinistres et il en reçoit tous les jours. Au vu des premières moissons, il est indispensable de déclarer toutes les cultures pour ceux qui sont assurés.

De son côté, le conseil départemental a débloqué un fonds d’urgence de 300 000 €. « Cet argent ira en priorité aux jeunes agriculteurs les plus impactés qui représentent l’avenir de la profession », précise Florent Leprêtre.

Et Camille Lecomte, président des JA 41, d’ajouter : « Lorsqu’on s’installe, la capacité financière n’est pas au rendez-vous et il est difficile de faire face. »

La région Centre Val-de-Loire a également débloqué 500 000 €. « Nous réaffirmons que le Loir-et-Cher et le Loiret doivent bénéficier d’une somme à la hauteur de l’ampleur des inondations », rappelle Florent Leprêtre.

Et au-delà de la catastrophe économique, les conséquences psychologiques pour les agriculteurs les plus impactés sont également importantes et pour certains, le moral est au plus bas. « Notre priorité est l’accompagnement par des actions de sensibilisation et d’écoute. Il faut garder le moral en restant unis pour ne pas en laisser sur le bord de la route », insiste le président de la FDSEA 41.

Le Cad estime que, pour avoir une agriculture performante et construire un avenir plus serein sur tous les territoires, il faudrait notamment réadapter la fiscalité et mettre en place une assurance attractive pour toutes les productions.

« Les événements vont bousculer beaucoup de choses et laisser très longtemps des traces mais le Loir-et-Cher a un bel avenir devant lui par rapport à sa diversité », conclut Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher.

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