Aller au contenu principal

Les agriculteurs et leurs voisins se parlent à Arrou

La première rencontre Nos voisins les agriculteurs, organisée dans le cadre de la Charte de bon voisinage par la chambre d’Agriculture, s’est déroulée le 18 novembre à Arrou dans un climat plutôt serein.

Les habitants du secteur d’Arrou n’ont pas eu la dent très dure envers leurs voisins agriculteurs, lundi soir. En effet, la première rencontre Nos voisins les agriculteurs, organisée par la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir dans le cadre des engagements pris lors de la signature avec ses partenaires* de la Charte de bon voisinage, s’est déroulée dans un climat plutôt serein. Elle a eu lieu dans une salle des fêtes bien remplie, sous l’œil de médias nationaux. Elle peut cependant être considérée comme un galop d’essai avant d’autres réunions de ce type d’ores et déjà prévues les jeudi 5 décembre à Tremblay-les-­Villages ou lundi 16 à Épernon…

Cette première réunion a donc permis d’en poser le cadre  : une salle, des chaises disposées de façon à ce qu’une moitié des personnes soit en face de l’autre pour faciliter les échanges et un micro qui circule.

Avant que ne débute la discussion, «  l’agri-­Youtubeur  » Étienne Fourmont a livré quelques données sur le monde agricole, a rappelé son évolution au fil des cinquante dernières années, a précisé les règles entourant l’évaluation, la réglementation et l’utilisation des produits phytosanitaires, censés être au cœur de la discussion, et a fait un rappel sur le contenu de la Charte de bon voisinage.

La parole a ensuite été libérée. Si les propos n’ont pas été véhéments, des choses ont été dites néanmoins. L’essentiel étant que le dialogue s’instaure.

Ainsi, il a été fait part de crises d’asthme lors de traitements ou de difficultés à respirer, une personne s’est étonnée que l’on prenne des risques à se nourrir et à produire, d’autres se sont interrogés sur l’opportunité de l’agriculture biologique s’il y avait aussi des traitements, l’interdiction faite aux collectivités et aux particuliers de traiter mais que ce soit autorisé aux agriculteurs a été évoqué également comme probable facteur de dissensions…

Des réponses ont été apportées par des agriculteurs ou les organisateurs de la soirée sur tous les points évoqués par les voisins.

Le rôle des collectivités a été souligné, comme les améliorations qu’elles pouvaient décider au moment de réviser leur Plan local d’urbanisme.

Les contraintes de l’agriculture, comme la météo, ont été rappelées. L’apport de la science ou du numérique comme possibilités d’améliorations futures a été pointé.

Mais c’est l’importance de se parler, d’exprimer ses craintes et d’apporter des réponses qui a fait l’unanimité à Arrou. Dans sa conclusion, le président de la chambre d’Agriculture, Éric Thirouin, a rappelé   : «  C’est celui qui achète qui a le pouvoir de changer les choses. Nous, nous avons vocation à être dans la nature et le devoir de vous nourrir matin, midi et soir  ».

Hervé Colin

*La préfecture, le Département, l’ONG Eure-et-Loir Nature, l’Association des maires ruraux et les organisations agricoles (Coop de France, Négoce agricole, FDSEA et JA).

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
À Leudeville (Essonne), mardi 18 mars. Pour revenir sur la Ferme de Bressonvilliers, les gens du voyage ont détruit le portail qu'avait installé Tanguy Schintgen.
Les difficultés se succèdent à la Ferme de Bressonvilliers
Malgré de nombreuses péripéties, le projet de la Ferme de Bressonvilliers à Leudeville (Essonne) avance petit à petit. Les deux…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Jeudi 20 mars, à Chartres. L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir s'est réunie en assemblée générale, la première pour son président Aymeric Souchet (3e à g.).
Les irrigants d'Eure-et-Loir auront l'eau des nappes pour la campagne
L'Association des irrigants d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale jeudi 20 mars à Chartres, l'occasion de rassurer…
Publicité