L’envie de progresser de Fabien Biette
Fabien Biette, maraîcher-céréalier à Soings-en-Sologne, est installé depuis maintenant près de dix ans. Il travaille avec le groupe Dephy sur « mieux protéger pour moins intervenir ».
Installé depuis 2008, Fabien Biette a repris à l’âge de 20 ans l’exploitation familiale Earl Biette, située à Soings-en-Sologne : « À l’issue de mon BTSA Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole, ce fut comme une évidence pour moi de prendre la continuité de mes parents qui en avait fait de même avec les leurs ».
Fabien a plusieurs casquettes. Celle d’agriculteur : maraîcher, céréalier et chef d’entreprise…, puis celle de père de famille et enfin celle de mari de Virginie, une éleveuse de vaches laitières à Mehers.
« Un couple, deux exploitations, et deux enfants... On essaie de finir tôt, c’est une organisation, une aide mutuelle d’une structure à l’autre dans les périodes critiques. Heureusement que c’est notre passion ! », annonce l’agriculteur.
Aujourd’hui, l’exploitation compte 100 hectares morcelés sur Chemery et Soings-en-Sologne : 15 ha poireaux, 7 ha de fraises au sol, 1 ha en hors sol, du maïs semences, des céréales à paille, et, depuis l’année dernière, 1 ha de cornichons qui vont être récoltés d’ici peu en partenariat avec la société Reitzel.
« Avant de faire un produit il faut regarder s’il y a bien des clients au bout, c’est la base. Ensuite j’ai l’envie de me diversifier et de trouver quelque chose qui pousse bien dans nos terres. Et je pense que si on veut pouvoir vivre de notre métier il nous faut faire des cultures spécialisées, faire ce que les autres ne veulent pas faire… », note l’agriculteur.
La totalité de la cueillette des fraises passe par la coopérative familiale Le Cadran de Sologne, située à Fontaines-en-Sologne. « J’aime travailler avec du vivant, avec le climat, gérer les parcelles, les assolements en fonction de comment je ressens la terre. Mais, en mai, je suis partout et nulle part avec la soixantaine de personnes qui vient travailler pour récolter. Faire partie du Cadran est un vrai plus : gestion facilitée, sécurité financière, matériel en commun, tours de plaine organisés chaque semaine, un vrai principe d’entraide… », explique Fabien.
Travaillant « au feeling », l’agriculteur n’est pas en bio, mais tend à s’en rapprocher au maximum, notamment avec le travail volontaire au sein du groupe Dephy Légumes 41 depuis deux ans : « L’évolution de la réglementation, de la société et l’inefficacité de certaines solutions chimiques nous poussent à trouver d’autres moyens de lutte, notamment contre le thrips qui pose le plus de soucis en poireau et en fraise ».
Soucieux de sa propre santé et de celle du consommateur, Fabien souhaite, au travers de ce groupe de volontaires, progresser collectivement dans le développement de pratiques économes en produits phytosanitaires.