Le préfet goûte à La Tomate des frères Besnard
Le préfet d'Eure-et-Loir, Hervé Jonathan, a visité les serres de l'exploitation La Tomate des frères Besnard, Florent et Alexandre, jeudi 10 avril à Ouarville (Eure-et-Loir).
Le préfet d'Eure-et-Loir, Hervé Jonathan, a visité les serres de l'exploitation La Tomate des frères Besnard, Florent et Alexandre, jeudi 10 avril à Ouarville (Eure-et-Loir).


C'est une exploitation sans équivalent en Eure-et-Loir que visite le préfet Hervé Jonathan jeudi 10 avril à Ouarville : La Tomate des frères Besnard. Il y est reçu par l'un des deux frères, Alexandre, qui lui raconte d'abord l'aventure qui a conduit à l'édification de deux vastes serres au pied du site d'incinération d'ordures ménagères (Sitreva) qui utilisent sa chaleur fatale.
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Deuxième serre
L'exploitant explique que cela faisait longtemps que Sitreva cherchait une exploitation qui valoriserait cette chaleur perdue et que grâce au député Philippe Vigier et au directeur du Territoire de l'époque, Sylvain Reverchon, l'installation avait pu voir le jour.
Le préfet, qui est accompagné ce jour-là de représentants de la DDT, du président de la communauté de communes Cœur de Beauce, Benoît Pellegrin, et du maire de Ouarville, Jean-Michel Dubief, arrive juste au moment où l'exploitation entame sa quatrième récolte. La visite se déroule en présence également du président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau, du président de la FNSEA d'Eure-et-Loir, Bertrand Petit, et de sa directrice, Auréline Dolléans.
Récolte doublée
Et cette récolte devrait plus que doubler cette année grâce à une seconde serre qui porte la surface exploitée à 2,6 hectares. « Nous devrions produire 1 000 tonnes désormais et plus de variétés pour compléter notre gamme », pose l'exploitant qui précise que près de 95 % de la production est vendue en région parisienne : 60 % en grandes surfaces, 20 % à de gros primeurs, le reste plus localement et à des collectivités. L'excédent éventuel est livré à Rungis.
Quand Hervé Jonathan lui demande pourquoi ils avaient choisi de produire des tomates, Alexandre Besnard répond qu'il y avait plus matière à trouver du goût avec la tomate cerise qu'avec le concombre par exemple et qu'il était plus compliqué de se battre contre les Hollandais sur le terrain des grosses tomates.
Des salariés fidèles
La discussion porte ensuite sur le personnel. De fait, plus de quarante personnes travaillent sur l'exploitation. « Nous avons des salariés fidèles, ce sont quasiment tous les mêmes depuis 2023. La moitié d'entre eux sont Ukrainiens et les meilleurs éléments viennent de Ouarville », glisse Alexandre Besnard en regardant le maire de la commune. Il faut souligner aussi que les exploitants font tout pour réduire la pénibilité du travail et accordent une flexibilité dans l'emploi du temps de leurs salariés.
Dans la nouvelle serre, l'exploitant détaille les techniques de production mises en œuvre ainsi que les spécificités des serres. La production est notamment assurée sans pesticides, grâce à la filtration de l'air entrant et à l'utilisation d'insectes prédateurs des ravageurs. « Ça marche très très bien, assure Alexandre Besnard. Et si un champignon apparaît, quelqu'un viendra gratter toutes les plantes atteintes pour éviter qu'il ne prolifère ».
CO2 local
Enfin, pour améliorer la production, du CO2 est injecté dans la serre. Désormais, celui-ci est local puisqu'il provient de l'unité de méthanisation d'Antoine Minard et Jean-Baptiste Gouin, Theuvy Biogaz.
En tout cas, cette visite aura permis au préfet de découvrir l'un des fleurons de l'agriculture eurélienne. Une exploitation vertueuse, tant sur le plan environnemental que social, qui profite essentiellement aux consommateurs de la région parisienne.