Le maire de Prudemanche prend un arrêté ZNP
Le maire de Prudemanche, Alain Massot, a pris un arrêté « Zone non pissée » dans sa commune en réaction aux arrêtés ZNT pris par une cinquantaine de ses collègues en France.

« C’est une réponse aux arrêtés ridicules pris par une cinquantaine de maires en France et pour dénoncer la polémique facile qu’ils entretiennent de cette façon », explique le maire de Prudemanche, Alain Massot, qui a donc pris de son côté le 16 septembre, non sans humour, un arrêté « Zone non pissée » sur sa commune.
« J’ai fait ça rapidement, avec ma secrétaire, c’était un peu improvisé. » Néanmoins, selon lui : « Ce n’est pas la peine d’en rajouter sur la détresse du monde agricole. Il ne faut pas dégoûter les jeunes de prendre le métier ».
Dorénavant, à Prudemanche, du fait de la présence constatée de produits chimiques dans les urines — produits pharmaceutiques, pesticides utilisés dans les habitations, produits chimiques utilisés dans l’industrie, cosmétiques, adjuvants alimentaires, tous majoritairement interdits en agriculture —, il est donc proscrit d’uriner à moins de cinq mètres d’une parcelle cultivée, d’un point d’eau, d’un puits ou des cours d’eau répertoriés.
Les contrevenants s’exposent à une amende de cinquante euros et, en cas de récidive, à la « saisie des moyens incriminés ».
« Je pensais que ça ferait quatre lignes dans la presse locale, souligne l’édile, mais que ce soit repris comme ça m’a surpris ». De fait, L’Écho républicain lui a consacré une large place, et déposé sur Internet par les bons soins de deux agricultrices du secteur, l’arrêté ZNP d’Alain Massot a été largement relayé.
Depuis, le maire est sollicité par les médias nationaux : « Je ne souhaite qu’une chose, que ça s’arrête et que je puisse passer à autre chose ». Néanmoins, la plupart des réactions qu’il reçoit sont positives. Et, contrairement aux arrêté anti-phytosanitaires, son arrêté ZNP n’a toujours pas été retoqué par la préfecture...
Hervé Colin