Le groupe Axéréal réunit ses adhérents euréliens à Chartres
L’assemblée générale de la région eurélienne du groupe coopératif Axéréal s’est déroulée le 20 novembre, à Chartres. L’occasion de faire le point avec ses responsables.
« C’est très important la démocratie bien organisée », a soufflé le président du groupe coopératif Axéréal, Jean-François Loiseau, lors de l’assemblée générale de sa région eurélienne, le 20 novembre à la chambre d’Agriculture à Chartres.
Il s’agissait pour lui d’expliquer qu’en passant de trois régions — Nord, Perche et Beauce — à une seule en Eure-et-Loir, des personnes des anciens secteurs feraient partie du nouveau conseil de région. « Nous voulons qu’à côté de la politique générale du groupe, et ça a été souhaité et validé par le conseil d’administration, il y ait de la délégation en région », a-t-il-souligné.
« Avant, nous avions dix-sept petites assemblées de sections au sein d’Axéréal et ça ne motivait pas tout le monde, c’était compliqué pour les équipes d’enchaîner les réunions sur dix-sept jours, a-t-il expliqué en marge de la réunion. Maintenant, il y a six régions et quand on fait une assemblée, on fait vraiment une assemblée Axéréal digne d’une vraie assemblée générale. Aujourd’hui, nous avons organisé une table ronde sur une thématique du secteur — la meunerie — et des ateliers. Et ce que l’on essaie de dérouler en assemblée, c’est une notion de trajectoire où il y a à la fois l’amélioration du modèle agricole et la valorisation de la production. La Pac n’est plus la bouée de sauvetage du monde agricole. Il faut aujourd’hui des filières et des coopératives qui valorisent en France comme à l’international. Sinon, ça ne sert à rien de faire huit ou neuf tonnes comme on peut le faire en Eure-et-Loir… ».
Sur la question de l’évolution du rôle de la coopérative, Jean-François Loiseau a expliqué : « Le revenu agricole c’est un rendement multiplié par un prix multiplié par un bon conseil. Ce n’est pas qu’un prix. Et sur ce point du conseil, nous sommes très reconnus ».
Le directeur commercial régional, Bertrand Lorton, a ajouté : « Nos agents technico-commerciaux (ATC) sont reconnus. Nous allons faire une politique de service et nous allons le vendre. Je ne dis pas que ça a été facile, mais ça a été très bien accepté par l’ensemble de nos adhérents. Et c’est la clé, le monde dans lequel évoluent les agriculteurs est tellement changeant, tellement incertain, que plus ça va, plus l’ATC est le pilier sur lequel on se repose. Globalement, il a 90 % des réponses ».
Sur la région eurélienne : « Nous sommes dans la région qui a le plus de filières. Mais l’objectif est de les développer, aussi bien en volume qu’en nombre, a précisé Bertrand Lorton. Il y a des filières à mettre en place. Autour de Chartres, nous cherchons encore plus de filières pour pouvoir les proposer à nos adhérents et qu’ils sécurisent leurs débouchés ».
Pour Jean-François Loiseau : « Les quarante années que nous venons de vivre sont derrière nous, et nous ne pouvons pas piloter l’avenir en regardant dans le rétro. Ce qui va faire la différence avec nos concurrents, c’est la dynamique de filière. Les clients industriels, petits et gros, veulent des démarches, de la certification, ils veulent connaître les outils. Et notre rigueur va nous permettre d’avoir une valorisation supplémentaire. Le projet Ambition d’Axéréal, post-2016, c’est baisser les coûts et atteindre l’excellence opérationnelle ».
Une ambition qui a des conséquences sur le terrain. De fait, un certain nombre de silos euréliens seront désormais fermés après la moisson, il n’y aura plus ni livraison ni vente de produits.
En revanche, Axéréal développe des solutions numériques de e-commerce, de livraison à la ferme.
« Ce n’est pas parce qu’il y a moins de silos que c’est foutu, a pointé le président. Maintenant, il y a de nouvelles technologies. Les agriculteurs qui étaient là, ils ne veulent pas trois cents silos dans la plaine, ils veulent des outils ciblés, très pros, des services, le digital, le camion qui vient livrer. Ils veulent ça. Ce sont des millions que nous mettons sur la table pour ce développement ». CQFD.
Hervé Colin