Emploi :
le Gouvernement ne doit pas avoir peur de la flexibilité
Dans le cadre du Sival (salon des matériels et techniques pour les productions végétales), la FNSEA a tenu le 14 janvier une conférence de presse commune avec la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) et Légumes de France.
Dans le cadre du Sival (salon des matériels et techniques pour les productions végétales), la FNSEA a tenu le 14 janvier une conférence de presse commune avec la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) et Légumes de France. Première vice-présidente de la FNSEA, Christiane Lambert est revenue sur les Etats généraux de l’agriculture qui se tiendront le 21 février à Paris, à la veille du salon de l’agriculture et en présence de plusieurs ministres et du Premier ministre. 500 personnes sont attendues à cette journée qui doit permettre d’apporter des solutions concrètes aux problèmes de l’emploi (charges, …), de la complexité administrative et à la modernisation de l’agriculture. « Attention danger, l’agriculture française dévisse », a mis en garde Christiane Lambert qui compare le coût du travail en France (10,82 euros de l’heure) et en Allemagne (6 euros). Cet écart « contribue à supprimer des hectares de mâches, d’asperges, d’oignons,… ». Et pendant ce temps, « l’Allemagne est devenue un poids lourd de l’agriculture ». « Nos secteurs sont en première ligne sur le coût de la main d’œuvre », confirme Luc Barbier, président de la FNPF. Avec ces distorsions de concurrence « est-ce que la notion de marché commun à encore un sens », s’interroge-t-il ? Parmi les pistes à explorer, Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, propose celle de la flexibilité. « La flexibilité, cela ne doit pas faire peur au Gouvernement », explique-t-il. « Ce n’est pas pour cela que l’on va débaucher à tour de bras. Au contraire, la flexibilité va entraîner la compétitivité de nos entreprises ».