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Le dialogue entre voisins se poursuit à Tremblay-les-Villages

Nos voisins agriculteurs organisée par la chambre d’Agriculture et ses partenaires de la Charte de bon voisinage, s’est déroulée le 5 décembre à Tremblay-les-Villages.

Le ton est monté d’un cran lors de la deuxième rencontre Nos voisins agriculteurs, organisée le 5 décembre à ­Tremblay-les-Villages par la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir et ses partenaires signataires de la Charte de bon voisinage, par rapport à celle qui s’était déroulée à Arrou deux semaines plus tôt.

Il fallait s’y attendre. Ainsi, quelques points énoncés par «  l’Agri-­youtubeurre  » Étienne Fourmont dans sa présentation destinée à lancer le débat ont été attaqués d’entrée par des participants.

Comme le fait qu’il y ait une plus faible prévalence de cancers dans la population d’agriculteurs que dans la population générale, ou la crédibilité de l’épidémiologiste Catherine Hill qui intervient dans un extrait d’interview pour parler des aspects bénéfices/risques de l’utilisation des produits phytosanitaires…

Les agriculteurs se sont employés à défendre leur position, soutenus par le représentant de l’association Eure-et-Loir Nature  : «  Quand nous avons signé cette charte, nous n’étions pas dans la béatitude, il y a des divergences. Cependant, il faut remettre la science au centre du débat. Vous attaquez l’Anses mais elle essaye de faire un travail sérieux sur différents sujets, dont le glyphosate  ».

La qualité de l’eau a été montrée du doigt, la directrice des Territoires par intérim, Stéphanie Depoorter, est intervenue  : «  Nous travaillons collectivement sur les captages prioritaires pour faire en sorte d’avoir une meilleure qualité de l’eau. L’objectif de cette charte est aussi de faire en sorte de réinventer des pratiques qui vont permettre à chacun de vivre dans un espace partagé  ».

Plus dans le cadre du débat, un participant a témoigné ensuite, expliquant avoir eu sa voiture aspergée par des produits phytosanitaires alors qu’il circulait à proximité d’une parcelle.

«  Je comprends votre colère, comme dans tous les domaines il y a des dérives, lui a répondu un agriculteur. D’ailleurs, cette charte ne concerne pas uniquement les riverains, elle est aussi pour les agriculteurs et pour remettre certains dans la bonne direction  ».

La question du bio est revenue plusieurs fois au cours du débat, pointant par exemple l’absence de silos dédiés en Eure-et-Loir.

Ce à quoi Éric Brault, au nom des coopératives, a répondu que celle qu’il préside, la Scael, en avait un et que sa structure s’engageait à en ouvrir d’autres si besoin pour accompagner le développement de la filière.

Le souhait de voir arriver la fin des produits phytosanitaires a été évoqué plusieurs fois  : «  Il ne faudrait pas que l’on perde des années avec des gens qui nient les problèmes, comme pour l’amiante, le tabac ou le réchauffement  ».

Le président de la Chambre, Éric Thirouin, a réagi  : «  La question n’est pas de dire que les produits phytosanitaires ne sont pas dangereux, la question c’est la notion de risque. L’eau c’est dangereux, le chlore c’est dangereux, mais on en met dans l’eau potable, tout est question de dose. Et nous sommes dans une démarche de réduction  ».

Et de dialogue… La prochaine rencontre aura lieu ce lundi 16 décembre à Épernon.

Hervé Colin

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