Le développement économique des territoires ruraux, au coeur d’une table ronde
Le secteur agricole est un des acteurs du développement économique des territoires ruraux à l’instar de la Brie nangissienne, comme l’ont démontré les intervenants à une table ronde organisée le 15 mars à Nangis.
Le développement économique en milieu rural était au cœur d’une table ronde organisée par la communauté de communes de la Brie nangissienne le mardi 15 mars à Nangis à l’issue de deux journées organisées dans le cadre de la Semaine de l’industrie.
Acteurs du monde agricole, des chambres consulaires, de l’industrie et élus se sont exprimés sur cette thématique.
Le territoire de la Brie nangissienne, souvent qualifié de semi-rural, est défini par l’Insee comme une petite ville entourée de quatorze communes rurales comprises dans la couronne péri-urbaine de Paris. Cette définition a toute son importance car les aides au développement sont attribuées en fonction du type de territoire. Cette communauté de communes est souvent trop rurale ou trop urbaine pour prétendre à un appui financier.
À noter : la part des emplois agricoles et dans l’industrie y est plus importante que dans le reste du département.
« L’activité agricole est un espace ayant la capacité de produire localement. Cela induit une gestion qui doit allier développement industriel et préservation de l’espace agricole d’où la nécessité d’avoir une véritable vision pour l’agriculture mais également de l’intégralité dudit espace (hommes, femmes, transport, réseau…). Le monde agricole n’est pas opposé au développement économique mais de manière concertée », souligne le vice-président de la chambre d’Agriculture, Arnaud Rousseau.
« Nous avons intérêt à jouer collectif en milieu rural comme urbain en articulant chacun de nos territoires et ne pas les opposer. De notre côté, nous avons la volonté de coller à la demande de la société comme par exemple avec le projet de plate-forme départementale pour la restauration collective. En effet, l’offre et la demande doivent se rencontrer pour offrir des possibilités. Nous sommes bien dans la transversalité », précise le vice-président du conseil départemental et président de Seine-et-Marne développement, Arnaud de Belenet.
Quant aux entreprises, qui sont les acteurs économiques locaux, leurs attentes vis-à-vis de leur environnement sont fortes. Cyrille Lesaffre, dirigeant de la sucrerie éponyme, travaille avec 330 planteurs de la région.
Il met en avant l’importance de la logistique — présence de transporteurs, de lignes SNCF proposant une activité fret efficace. D’autres services sont demandés à l’instar du désenclavement numérique des régions rurales, une véritable problématique pour les entreprises travaillant à l’export.
« Les chambres consulaires peuvent apporter des services dans des domaines variés », rappelle Arnaud Rousseau.