Le choix variétal, une des clés de la compétitivité
L’assemblée générale du comité technique ITB Centre et Sud Ile-de-France, mercredi 16 décembre à Pithiviers-le-Viel.
Le comité technique de l’Institut Technique de la Betterave, délégation régionale du Loiret et Ile-de-France, s’est réuni le 16 décembre dernier à Pithiviers-le-Viel. Après un bref bilan de campagne 2015, Vincent Laudinat, directeur général de l’ITB revient sur la mission de l’ITB: améliorer la compétitivité de la culture de la betterave à sucre, dans le respect de l’environnement. «Avoir un rendement supérieur à 14 t/ha représentait plus d’1,4 kg de sucre par m2, en 2014 nous avions 21,6 Mt de CO2 absorbé pour le saccharose». Il rappelle également l’importance de l’irrigation, en soulignant l’ampleur du déficit hydrique relevé cette année, et en annonçant les chiffres de l’ITB Sur les résultats des essais ITB 2015, on relève 27 tonnes de sucre à l’hectare» précise-t-il.
La variété pour 2016, un choix important ?
L’objectif 2016 est de produire en qualité et en quantité afin d’assurer la durabilité de la production. Dans son «pense Betteraves», l’ITB propose aux agriculteurs divers choix pour 2016. Certaines variétés sont résistantes à la rhizomanie comme la Beetle, Capella ou Britta, pour des variétés à 3 ans d’expérimentations, d’autres sont à la fois résistantes à la rhizomanie et aux nématodes comme l’Acacia, Millenia Kws ou Loriquet. Hervé Escriou de l’ITB démontre la nécessité du choix variétal. «Aujourd’hui, il faut choisir une variété très résistante si on veut être compétitif en 2017 et ce pour plusieurs raisons :
• L’extension de la rhizomanie se poursuit inexorablement comme elle l’a toujours fait.
• Les outils industriels nécessitent de produire dans une zone définie à rotation 3 à 4 ans.
• L’irrigation est un outil de régulation mais aussi un facteur de risque supplémentaire.
• Des variétés capables de produire en toutes situations (terrain sain/malade) existent et évolueront rapidement.
Tester de nouvelles variétés résistantes, c’est bien mais il faut suivre quelques recommandations :
• Elles sont prometteuses mais leur performance n’a pas été confirmée, c’est pourquoi il ne faut pas prendre de risque. Il convient de ne pas dépasser 20% des surfaces avec ces variétés.
• Répartir les risques climatiques en semant : pas plus de 50% de la sole betteravière par variété pour de petites surfaces (10ha), pas plus de 20% pour des grandes surfaces (50ha).
• Choisir une variété en fonction de ses résultats annuels mais surtout pluri annuels
• Adapter son choix variétal en fonction du risque agronomique de la parcelle mais aussi en fonction de sa date d’arrachage».
Forte pression rhizomanie
Suite aux essais que l’ITB a mené, Pierre Houdmon et son équipe ont constaté que la pression rhizomanie en région Centre et sud Ile de France ne faiblit pas...
...Pour plus d'explications, retrouvez l'article dans notre journal du 8 janvier.