Le CER parle stratégie dans ses réunions petites régions
Comme chaque année, le CER France alliance Centre a organisé en décembre ses réunions de restitution des résultats des exploitations au sein des petites régions agricoles euréliennes.
« L’an passé on sentait les agriculteurs la tête dans le sac, le moral à zéro. Il y a eu une vraie cassure. Lors de ces réunions, nous avions cherché de nouvelles sources de revenus supplémentaires pour les exploitants. Et cette année nous avons vu arriver des projets. Des agriculteurs qui ont envie d’écrire l’avenir et non le subir », relate le directeur régional du CER France alliance Centre, Vincent Bouteleux, à l’issue de la série de réunions d’information organisée par l’organisme de gestion en décembre au sein des cinq petites régions agricoles euréliennes.
Il ajoute : « Beaucoup ont envie d’aller de l’avant et souhaitent se lancer à moyen ou long terme. D’où l’idée de parler stratégie ».
Ainsi, au sein de ces réunions, le CER a livré les questions à se poser avant de se lancer dans des stratégies de type industrielles, de filière ou de proximité.
La première de celles-ci étant de déterminer ce qui convient au chef d’entreprise, ce qu’il sait faire, son environnement.
Ensuite, la stratégie industrielle demande des investissements et de la compétitivité, la stratégie de filière implique de répondre à ses attentes — contractualisation, certification. Quant à la stratégie de proximité, elle demande d’être commerçant dans l’âme, à l’écoute et d’être performant dans différents métiers.
L’organisme a invité ceux qui s’étaient déjà lancés à venir témoigner du fait que ça marche : « Et ça a généré de l’échange, du débat. On sent le monde agricole dans un état d’esprit plus positif », constate Vincent Bouteleux.
Mais ces réunions ont aussi pour objet de parler de chiffres : « On retrouve enfin des revenus qui couvrent les charges opérationnelles et les charges de structure dans toutes les régions », pointe-t-il.
Cependant, le CER fait le constat d’une baisse constante des aides depuis cinq ou six ans « et des charges de plus en plus difficiles à écraser, ainsi que des aléas de cours à tendance baissière. On voit aussi le poids de l’endettement, qui sert à du court terme et moins à l’investissement, et qui reste important. Au final, les résultats sont meilleurs qu’en 2017 mais restent inférieurs à la moyenne sur huit ans, quel que soit le modèle de système, sauf ceux qui intègrent les pommes de terre ».