Le campus Les Champs du possible souffle sa troisième bougie
Le Campus Les Champs du possible-Xavier Beulin a fêté son troisième anniversaire, le 28 novembre à Châteaudun autour de son invité, le président de Business France, Christophe Lecourtier.
L’amphithéâtre du lycée de Nermont de Châteaudun est plein à craquer ce 28 novembre. S’y bousculent des représentants de l’État, du monde agricole, de celui des entreprises, de la banque et du numérique agricole.
Tous sont venus pour deux choses : fêter comme il se doit les trois ans du Village by CA Les Champs du possible-Xavier Beulin et écouter le directeur général de Business France, Christophe Lecourtier, parler d’économie.
Cela fait en effet trois ans maintenant que le Crédit agricole Val-de-France et l’association du campus Les Champs du possible ont investi une partie des locaux du LEAP de Nermont pour y incuber de jeunes start-up qui développent des solutions numériques pour l’agriculture.
Quatorze d’entre elles sont actuellement dans ce nid et les responsables des six dernières arrivées ont pitché leur projet lors de cette soirée. « Ces start-up sont bourrées d’idées et nous allons les cocooner avec toute l’équipe qui m’entoure pour que leurs projets se réalisent », a déclaré le président du campus, Philippe Vigier, avant de laisser la parole à son invité, Christophe Lecourtier.
« Mon métier me permet d’être en contact avec la France qui gagne, a lancé le directeur de Business France. Et quand je dis la France qui gagne, c’est d’un combat dont il s’agit. Aujourd’hui personne ne se fait de cadeaux. Mais de ce combat naîtra la France de demain. Reste à savoir si sera une France ouverte ou une France des barbelés repliée sur elle-même... Cependant cette France n’a de sens que si elle s’incarne par des résultats concrets sur ses territoires. Ces territoires comptent beaucoup d’acteurs et l’on ne peut pas dire que partout ils soient aussi motivés qu’ici et le dynamisme est quelque chose qui paye », a-t-il relevé.
Il a rappelé ensuite les quatre missions de Business France. La première est l’attractivité, faire venir les entrepreneurs ici : « et nous arriverons sur la première marche du podium en Europe d’ici la fin du quinquennat. Nous avons réformé, nous nous améliorons et nos concurrents vont plutôt moins bien. Il faut en profiter ».
La deuxième, l’exportation : « je parle de celle des PME et des ETI*. Nous sommes capables de répondre à la demande de l’étranger dans les domaine de l’aéronautique, de l’aménagement des villes, de l’alimentaire et de l’agriculture. De fait, aujourd’hui, l’humanité dans son ensemble souhaite manger plus sûr ».
La troisième mission : « faire rayonner ce que ces jeunes gens sont en train de faire avec la French tech. Nous avons changé, vis à vis du monde, l’image de la France à l’étranger. Il fallait montrer que dans la nouvelle économie nous pouvions jouer au premier rang », précisant aussi qu’autour de la French fab, son pendant industriel, depuis trois ans, on ouvrait plus d’usines que l’on en fermait et qu’en matière d’emplois industriels, le solde était désormais positif.
Enfin, la quatrième : « peut-être la plus belle, former une légion de jeunes qui va se frotter à la réalité de l’étranger pour en avoir le goût et ne pas en avoir peur. En vingt ans, ce sont cent mille jeunes qui ont été envoyés ainsi à l’étranger dans des entreprises par le biais du Volontariat international en entreprise ».
Et de conclure : « Au final, tout ce que nous essayons de faire est d’avoir un impact positif sur la société française pour qu’elle soit plus successfull ».
*Entreprises de taille intermédiaire
Hervé Colin