Le biogaz agricole encouragé
Les chambres d’Agriculture d’Eure-et-Loir et du Loiret ont organisé avec GRDF une réunion d’information sur la méthanisation agricole, le 4 février.
Ensemble, la chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir, celle du Loiret et GRDF incitent et accompagnent la mise en place d’unités de méthanisation sur le territoire. Le but : valoriser la biomasse agricole et injecter du biométhane renouvelable dans le réseau gazier.
Les trois entités vont donc à la rencontre des agriculteurs pour leur présenter les opportunités de la méthanisation agricole, comme mardi 4 février à la mairie de Fontaine-la-Guyon.
Charlotte Pichon, de la Chambre du Loiret, et Bastien Albriet, de GRDF, ont livré à une quinzaine d’agriculteurs un exposé exhaustif sur le sujet.
Ils ont expliqué le principe de la méthanisation et ses modes de valorisation. Ils ont fait le point sur les intrants utilisés pour alimenter le digesteur. Ils ont présenté la dynamique française et régionale en matière de méthanisation et abordé les évolutions réglementaires et leur intérêt économique.
Il a été question de l’épandage du digestat, de l’impact de la méthanisation sur le stockage du carbone, et bien sûr des Cive, ces Cultures intermédiaires à valorisation énergétique que l’on produit spécifiquement pour nourrir le méthaniseur.
Les intervenants ont insisté sur le volet économique et inventorié les modalités d’accompagnement des porteurs de projets.
Ils ont insisté sur la réflexion à mener en amont d’un projet de méthanisation à la ferme : quel besoin, quelle ambition, quelle stratégie ? Et sur la question de l’acceptabilité sociale : « Il faut parler rapidement du projet aux élus, à la DDT, montrer patte blanche aux riverains ».
Financement, dimensionnement des unités de méthanisation, distance minimale au point de raccordement au réseau de gaz, calendrier cultural des Cive, etc. : les questions ont fusé du côté des agriculteurs présents.
Fin 2019, plus de 130 unités de méthanisation par injection fonctionnaient en France, dont une seule en Eure-et-Loir. Quinze y sont attendues d’ici à 2022.
Les projections prévoient que la consommation de biométhane atteigne 11 % de la consommation totale de gaz de la région Centre-Val de Loire en 2023, et dépasse les 100 % à l’horizon 2050.
Laure Sauvage