L’action de la police de l’environnement mise en avant
Les services de l’État ont organisé le 28 juin une série de visites avec la police de l’environnement sur la thématique Nature et déchets, dont l’exploitation d’Olivier Vasseur à Bailleau-l’Évêque.
La préfète d’Eure-et-Loir, Sophie Brocas, accompagnée du procureur de la République, Rémi Coutin, et de membres de la police de l’environnement, a visité trois sites exemplaires le 28 juin, lors d’une journée sur le thème Nature et déchets.
Cette pérégrination, destinée à mettre en lumière les actions de contrôles environnementaux dans le département, les a conduits à Bailleau-l’Évêque sur l’exploitation d’Olivier Vasseur.
« J’ai repris derrière mon père en 2015. Il faisait trois cultures et demie, maintenant il y en a huit ou neuf, a-t-il expliqué. Je fais partie du réseau Déphy depuis 2017, autour de la problématique herbicide. Les cultures de printemps représentent un quart de la surface mais j’essaie de tendre vers l’équilibre paille - dicotylédone. Je travaille en semis direct et j’utilise tous les leviers du biocontrôle. Je décale mes dates de semis, du 1er au 15 août pour le colza, et au plus tard pour le blé. Pour moi, le passage au bio n’irait pas dans le bon sens car il faudrait que je laboure plus, or l’objectif est de stocker du carbone. Le bio non, le raisonné oui et zéro travail du sol ».
Ce qui a été mis en avant lors de cette visite c’est surtout les bandes mellifères — 3,5 km — qu’il a installées sur son exploitation pour redécouper ses parcelles.
Ces implantations sont suivies par une équipe de l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et l’association Hommes et Territoires. Le mélange employé est composé d’une quarantaine d’espèces de fleurs et de graminées pour avoir un intérêt pour différents groupes d’insectes. « Des règles s’appliquent aux agriculteurs pour la préservation de la biodiversité, a rappelé le procureur de la République. Ici, c’est un site pilote ».
Et Olivier Vasseur de conclure : « À moi de faire de ces contraintes une opportunité ».
Hervé Colin