La viticulture : un atout pour l’image du Loiret
Cédric Benoist, président de la FDSEA du Loiret, accompagné de Jean-Marie Fortin, représentant les filières spécialisées et de Romain Gillet, représentant le président des JA du Loiret, se sont rendu chez Edouard Montigny, vigneron à Mareau-aux-Prés, pour entendre les attentes et besoins de la filière viticole.
Une délégation de la FDSEA et des JA du Loiret est allée à la rencontre des viticulteurs de l’Orléanais. Accompagné de Valérie Deneufbourg, présidente du syndicat viticole de l’Orléanais, Edouard Montigny explique toutes les difficultés qu’il rencontre pour se protéger des aléas climatiques, principalement le gel. Valérie explique alors que la Cuma viticole vient d’investir dans quelques tours antigels mais qui ne couvrent qu’un quart du vignoble. Le résultat est sans appel ! En 2018, les parcelles protégées vont atteindre sans difficulté le quota des cinquante hectolitres / ha . ce qui n’est plus arrivé depuis cinq ans. Malheureusement, le fort morcellement du vignoble, et le coût d’une tour antigel (environ 20 000 euros aide du conseil régional déduite) ne permet pas de protéger toutes les parcelles.
Ces difficultés pour assurer un niveau de production optimum sont dommageables à plus d’un titre pour l’appellation. La commercialisation des vins de l’Orléanais ne pose pas de souci majeur. Valérie, qui travaille beaucoup avec des professionnels, doit refuser des commandes ! Edouard, qui a fait le choix d’une vente exclusivement aux particuliers, écoule la production de ces 18 ha. Augmenter les productions permettrait de répondre à une demande aujourd’hui insatisfaite.
Les faibles productions sont aussi un frein au développement d’outils tels que les chais ou les structures satellites (laboratoire d’analyse, conseil technique, concessionnaires, etc).
Les producteurs doivent aller sur Sancerre ou sur Blois pour trouver les outils, conseils et matériels nécessaires.
Enfin, le vignoble compte aujourd’hui 80 ha pour quatre vignerons. Le contexte technique et climatique ne facilite pas le recrutement de nouveaux producteurs qui se tournent quasi systématiquement vers les vignobles du Loir-et-Cher ou de la Touraine.
Demain, sécuriser le reste les vignes face au gel et avoir un outil collectif de vinification permettraient de redynamiser le vignoble de l’Orléanais, en installant de nouveaux producteurs.
Pour Jean-Marie Fortin, il est évident que la chambre d’Agriculture doit accompagner ces projets, sur l’Orléanais comme sur le Giennois, pour maintenir une filière, un savoir-faire et des appellations, qui contribuent très positivement à l’image du Loiret.