À la recherche de variétés tolérantes à un stress hydrique
La station expérimentale Phénofield a ouvert ses portes samedi 16 juin à Mézières - Ouzouer-le-Marché.
La station expérimentale Phénofield a ouvert ses portes samedi 16 juin à Mézières - Ouzouer-le-Marché. Phénofield est une des 9 plateformes du projet Phénome. « Phénome est une infrastructure de phénotypage haut-débit qui équipe la communauté végétale française avec un réseau de plates-formes destinées à caractériser des collections de génotypes de différentes espèces pour leur réponse à divers scénarios environnementaux associés aux changements climatiques » selon l'Inra (Institut national de la recherche agronomique).
Phenofield est destinée à étudier la tolérance à la sécheresse des grandes cultures. C'est une plateforme de recherche au service des agriculteurs. Pilotée et construite par Arvalis, l'institut du végétal, elle vise à créer des variétés de céréales, de maïs et d'autres espèces de cultures, adaptées au changement climatique et à ce déficit hydrique. Le site a donc pour but de travailler pour l'avenir en analysant des variétés qui seraient résistantes à un stress hydrique et azoté couplé à une augmentation des températures.
Un site de 7,5 hectares !
Cette station expérimentale gérée par Arvalis est composée de huit toits roulants couvrant au total 5 000 m2, automatisés et équipés d'instruments scientifiques de pointe. « Nous sommes sur une zone de 7,5 hectares. Nous avons 8 lignes de cultures avec 8 toits roulants automatisés » débute Yann Flodrops, directeur du site. « L'objectif principal de ces toits roulants est de protéger la culture en empêchant qu'il ne pleuve dessus. Chacun des toits est composé de deux chapelles de 25 m. Cela recouvre un demi-hectare de culture » poursuit-il...
Des capteurs pour scanner les plantes en continu
En complément du dispositif de toits roulants, des capteurs comme des lasers, des caméras, des spectroradiomètres montés sur un portique de phénotypage et des capteurs d'état hydrique du sol permettent de fournir des informations sur l'architecture des plantes, leur composition et leur consommation en eau. Ces informations sont recueillies tout au long du cycle de la plante sans la toucher. Les nouvelles technologies permettent de faire beaucoup d'observations sans détruire la plante. L'idée est de recueillir le maximum de données et notations pour pouvoir décrire le comportement de chacune des variétés...