La méthanisation est promise à un bel avenir en Seine-et-Marne
Les Rencontres pour le développement de la méthanisation, organisées par la chambre d’Agriculture, réunissaient l’ensemble des acteurs de la filière le 23 septembre au Mée-sur-Seine.
La Seine-et-Marne est le département leader pour l’injection directe dans le réseau de biométhane. Dans ce contexte, la chambre d’Agriculture organisait le mercredi 23 septembre les premières rencontres sur la méthanisation.
Cet événement labellisé Cop 21- aussi appelé conférence Climat de Paris- a rassemblé l’ensemble des acteurs de la filière –agriculteurs, région, département, GRDF…
« Tous les co-produits agricoles sont susceptibles de produire de l’énergie. Les agriculteurs ont toute leur place comme apporteurs de co-produits mais aussi d’épandeurs de digestats à la condition qu’ils ne contiennent pas de polluants », a insisté le président la chambre d’Agriculture, Thierry Bontour.
Partenaire de cet événement, le président du conseil départemental, Jean-Jacques Barbaux, a quant à lui plaidé pour « la fin de l’écologie primitive au profit d’une écologie active qui favorise l’économie locale, ancrée dans la dynamique de territoire ».
Avec le vote du Schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie en 2012 et la volonté de développement des bioénergies, la méthanisation est maintenant soutenue du champ au tuyau au niveau régional à travers l’animation territoriale, l’accompagnement et le lancement d’appels à projet –le prochain sera à rendre fin janvier.
Ce soutien, les pionniers de la méthanisation en injection directe ne l’ont pas eu, comme l’a souligné Mauritz Quaak, exploitant agricole et gérant de bioénergie de la Brie.
A ce jour, trois unités de méthanisation agricole à injection directe fonctionnement en Seine-et-Marne – à Chaumes-en-Brie, Sourdun et Ussy-sur-Marne sur les quatorze sites en France –dont dix agricoles. A noter également, l’existence d’une station à Claye-Souilly dédiée à la chaleur et à la valorisation de celle-ci. Quinze projets seraient en cours de réflexion.
Le département bénéficie d’importants gisements agricoles pour les co-produits (paille, menue-paille, pulpe, Cultures intermédiaire à vocation énergétique) et le potentiel d’utilisateurs de gaz est très élevé. Un bémol : les ressources comme les utilisateurs sont inégalement répartis au sein du territoire.
D’autres gisements fermentescibles existent aussi comme l’a souligné Nicolas Billard, responsable commercial à la Sede, opérateur de traitement des déchets végétaux, organiques, industriels et des collectivités, par le biais du compostage et en méthanisation depuis 2006.
Enfin, le dernier maillon de la chaîne, la distribution via le réseau, a été évoqué par Jérôme Gilliet (GRDF). Pour cette structure, le développement de la méthanisation est un des piliers de l’économie circulaire avec 380 projets recensés.