La FDSEA et Jeunes agriculteurs rappellent où est produit ce que l’on mange
La journée de mobilisation nationale du 22 octobre, lancée par la FNSEA, a été déclinée en Eure-et-Loir par une campagne d’affichage le long des routes.
Après les actions menées par les réseaux de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs depuis la mi-septembre, comme les opérations Campagne en feu ou celle menée sur les ronds-points le 8 octobre en Eure-et-Loir, la mobilisation continue. Sur le territoire français, de nombreuses manifestations ont été organisées mardi dernier. Il s’agit d’interpeller l’État pour que cesse la stigmatisation permanente des pratiques agricoles, la ratification d’accords commerciaux destructeurs ou la surenchères de normes franco-françaises. « Macron, réponds-nous ! », réclament les syndicats.
En Eure-et-Loir, compte tenu de la charge de travail actuelle des agriculteurs, cette mobilisation a pris la forme d’une campagne d’affichage. Des panneaux, sur lesquels est inscrit « votre alimentation commence ici », ont été confiés aux adhérents pour qu’ils les installent sur leurs parcelles le long d’axes routiers fréquentés. Dans la région, un millier de panneaux, de banderoles ou de bâches, dont plus d’une centaine en Eure-et-Loir, devraient être installés au fil de la semaine. Comme l’a fait le président du secteur FDSEA de Brezolles, Emmanuel Bridron, à Vernouillet et sur l’axe Dreux - Brezolles.
« Je voulais montrer, par rapport aux ZNT, que sur cette parcelle de Vernouillet que l’on cultive depuis trente ans, toute proche des habitations, nous n’avons jamais eu de problèmes de voisinage. Mais avec tout ce que disent les médias, des gens qui n’étaient pas réticents aux phytosanitaires vont le devenir. C’est un vrai matraquage. Néanmoins, nous nous sommes rendus compte lors de nos barrages filtrants début octobre, que 98 % des gens nous soutiennent. C’est une minorité de militants qui veulent nous imposer leur loi alors qu’ils ne connaissent rien à notre métier. L’opinion publique, ce ne sont pas les 1 % des gens qui font le plus de bruit », souligne-t-il.
Un mail à la préfète
Parallèlement a cette campagne d’affichage, chaque agriculteur a adressé un mail à Sophie Brocas, la préfète d’Eure-et-Loir. Ils lui font part du sens de leur action, pointent l’absence de soutien du gouvernement et lui demandent de remonter ce message au sommet de l’État. Ce à quoi elle a répondu qu’elle le ferait. Dont acte.
Hervé Colin