La FDSEA et Jeunes agriculteurs luttent contre l’agribashing à Chartres
Trois ronds-points de Chartres ont été occupés quelques heures le 8 octobre par les agriculteurs de la FDSEA et de JA d’Eure-et-Loir. Ils y ont installé des barrages filtrants pour sensibiliser la population.
« Nous avons l’agriculture la plus saine et la plus durable du monde, nous travaillons dans le respect de règles strictes, avec du matériel contrôlé régulièrement. C’est carré et l’on nous montre du doigt », résume Guillaume, jeune exploitant à Péronville, qui participe mardi 8 octobre à l’action menée à Chartres par la FDSEA et Jeunes agriculteurs d’Eure-et-Loir, organisée dans le cadre d’un mot d’ordre de mobilisation nationale.
Ils sont ainsi une centaine à se mobiliser pour protester d’abord contre l’agribashing dont ils sont quotidiennement victimes et pour s’opposer aux projets de zones de non-traitement à proximité des habitations et aux accords internationaux : « N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas ».
Avec quelques tracteurs, les agriculteurs prennent vite le contrôle des ronds-points dits de Courville et d’Orléans sur la rocade et de celui qui commande l’accès à l’autoroute A11 au nord de Chartres.
Durant trois heures, ils y tiennent des barrages filtrants, distribuant un tract et une pomme aux usagers de la route.
« L’objectif n’est pas d’embêter les citoyens mais plutôt de montrer que nous existons et de faire passer notre message, souligne Guillaume. Les gens étaient d’ailleurs plutôt à l’écoute et bienveillants dans l’ensemble. Nous avons pu échanger un peu et le fait de leur offrir une pomme était une façon de nous excuser pour l’attente et aussi de leur dire de consommer local ou français ».
« Je suis plutôt satisfait par le nombre de participants, relève le président de la FDSEA d’Eure-et-Loir, Bertrand Petit. J’ai eu le sentiment que les gens nous ont bien accueillis, qu’ils comprennent. Beaucoup nous ont dit d’ailleurs qu’ils avaient aussi des galères dans leur boulot. Le fait de nous organiser régionalement permet à chacun de participer là où il le souhaite et les actions en région ont été bien couvertes. Au niveau national, il y a eu une centaine d’actions de ce type, plutôt bien reprises dans les médias. Mais ce n’est qu’une étape avant le rendez-vous du 22 octobre ».
Hervé Colin